Il y a souvent un espèce de fantasme autour du succès : on s’imagine tous le business parfait qui roule en automatique, qui nous rapporte autant d’argent que de sérénité, car tous les problèmes sont derrière…
Pourtant, le développement d’un business est LOIN d’être un long fleuve tranquille. On met certes de côté (et encore ?) l’anxiété de trouver des clients et lancer des offres qui plaisent, mais ça s’accompagne inévitablement d’un tas de nouveaux challenges :
Margo Cunego, coach business, était l’invitée parfaite pour venir nous en parler sur le podcast. À tout juste 23 ans, elle a monté en moins d’un an et demi une entreprise qui lui rapporte des centaines de milliers d’euros par an !
Je lui ai posé la question suivante :
Ça fait quoi, VRAIMENT, d’avoir un business qui décolle ?
J’ai lancé mon business tout début 2021. J’ai commencé par être coach Instagram et je me suis rendue compte que ce qui me faisait kiffer c’était l’entièreté du business et accompagner les personnes qui se lancent dans l’entrepreneuriat à développer un business rentable et épanouissant.
J’ai amorcé ce changement milieu d’année 2021 et depuis j’accompagne soit les personnes qui se lancent à créer un business solide sur le long terme soit les entrepreneurs plus avancés qui veulent passer au niveau supérieur (déléguer, créer une équipe, passer en société).
J’ai deux offres actuellement : une formation et un coaching de groupe ou individuel.
Je pense que c’est le fait que je me pose pas trop de questions avant de faire quelque chose. Dès que j’ai une idée, je la met en pratique, je vois ce que ça donne puis j’analyse. Je reste très rarement dans la réflexion “est-ce que ça va marcher ?” etc. Je lance puis je reviens dessus pour l’améliorer. C’est ce qui m’a fait avancer ultra rapidement.
On ne peut jamais prédire ce qui peut se passer. La meilleure solution c’est d’y aller à fond.
Malgré nos ambitions et l’envie de faire les choses bien, il faut forcément commencer quelque part, petits pas par petits pas. Il n’est pas nécessaire de construire un gros projet dès le départ, c’est souvent la porte ouverte à la procrastination et aux peurs. Le chemin que l’on construit au fur et à mesure ne peut pas se faire si on ne fait pas ce premier pas.
Ça n’a pas été naturel du tout… Je viens d’une famille de la classe moyenne qui m’a transmis une mauvaise image des personnes aisées “les riches ne pensent qu’à eux, ils sont égoïstes”. J’avais cette image là même si j’essayais de la remettre en question parce que j’avais une envie de gagner bien ma vie. Dans la pratique, ça reste challengeant.
J’avais peur de décevoir et de trahir les valeurs que ma famille m’avait inculqué. Ça a été beaucoup de travail sur moi, de déconstruction de ces croyances là pour me détacher de l’avis de mes parents. J’ai appris à me dire qu’il n’y avait pas que des personnes riches égoïstes mais aussi des personnes riches qui ont du pouvoir et de l’influence pour changer les choses et rendre le monde meilleur.
Au départ, j’ai naïvement pensé que j’avais juste à signer les papiers pour la société et continuer de faire ce que je faisais tranquillement. Je me rendais pas du tout compte de tout ce que ça impliquait comme changements. Je me suis vite sentie débordée donc je me suis faite accompagner à ce niveau là.
Quand vous êtes en micro-entreprise, vous et votre entreprise, vous ne faites qu’un. En société, il y a vous et une entité différente. J’avais aucune notion en comptabilité, fiscalité, création de société etc.
Même encore aujourd’hui je ne pourrai pas en expliquer les changements concrets mais ça m’a demandé de changer radicalement de posture, de mindset pour adopter une vraie casquette de CEO. Ça m’a demandé de réfléchir un petit peu plus aux conséquences des changements que je voulais instaurer. Un des points positifs, c’est que ça m’a débloquée en terme d’ambition, je pouvais aller encore plus loin en me formant davantage et en réduisant mes charges.
Ce qui a été difficile aussi c’était de me rendre compte de ce que je gagnais réellement chaque mois. Ça m’a demandé d’être bien plus rigoureuse sur les chiffres.
J’ai été toute seule de janvier à octobre 2021. J’avais un gros blocage mindset sur la délégation. Je me disais “personne ne pourra le faire comme moi je le fais”. Finalement, je me suis dit qu’avec le bon management, je pouvais y arriver. Je commençais vraiment à m’épuiser et à être à l’opposé de la vie idéale dont je rêvais donc je n’ai pas eu d’autre choix que d’y aller.
Au début ce n’était pas évident mais en déléguant une première fois à une assistante virtuelle, je me suis rendue compte de toutes les tâches que je faisais mal ou que je ne voulais plus faire. Ça m’a donné l’impulsion d’agrandir la team. Aujourd’hui nous sommes 7, chacune à sa spécificité et c’est un bonheur !
Ce qui a été le plus challengeant, ça a été de poser mes limites et de dire quand ça n’allait pas. Les trois premiers mois, je préférais ne pas leur dire que ça ne me convenait pas pour ne pas les blesser et accepter que ce soit pas fait comme je voulais que ça soit fait. Je prenais sur moi à chaque fois alors que ça touchait à mon image, à mes valeurs, à ce que j’incarnais… Aujourd’hui ça va mieux, je m’affirme davantage.
Au delà de dire ce qui n’allait pas, j’ai aussi appris à dire quand j’étais contente de leur travail. C’était quelque chose qui n’était pas forcément inné au début mais je trouve important de valoriser ce qu’elles font.
Mon but en déléguant c’est aussi que les personnes qui travaillent pour moi se sentent épanouies, responsables et qu’elles puissent se révéler au travers de mon entreprise.
Effectivement l’année 2021 a été épuisante. A son lancement on a tendance à se dire “je n’ai pas une minute à perdre pour que ça fonctionne”. On a encore une croyance dans cette société qui veut que tu dois travailler dur pour avoir ce que tu souhaites. A cette époque là, j’étais fière de dire que je travaillais 70h par semaine.
Au bout de 6 mois, je me suis rendue compte que j’étais fatiguée tout le temps et irritable pour mon entourage. Habituellement, j’aimais bien sortir les week-ends et voir ma famille / amis puis petit à petit mon business a prit le pas sur ma vie personnelle. A force d’entendre des reproches de la part de mon entourage, j’ai eu un vrai déclic.
J’ai donc retravaillé sur ma vision et mes priorités. J’ai commencé par déléguer les tâches qui m’épuisaient / que j’aimais pas faire. Aujourd’hui je me focus sur ce qui est vraiment important pour mon business. Je me prévois des blocs de travail du lundi au jeudi puis en fin de semaine c’est repos.
Dès que j’ai une mission qui me prend trop de temps et que j’ai le budget pour investir, je délégue. Ça me permet de souffler et mon chiffre d’affaires n’a pas baissé pour autant.
Consolider et améliorer ce qui est déjà là permet à mon sens d’aller encore plus loin. On peut apporter une meilleure pédagogie, un meilleur contenu, un meilleur suivi, une meilleure expérience client… par rapport à ce qui est déjà là.
J’ai un programme de formation pour ceux qui débutent et un coaching de groupe pour ceux qui sont plus avancés, j’ai envie de rester sur ces deux offres et les améliorer de plus en plus. J’ai envie d’y consacrer tout mon temps. Je me sens pas prête à développer un projet et recommencer à 0 de nouveau. On verra en 2023.
Jusqu’à maintenant j’étais team organique mais à partir de juin, je vais investir sur la publicité pour faire un effet de levier. J’ai envie que mon message passe à plus grande échelle.
J’aimerais faire du présentiel. Ça me terrorise, je suis assez introvertie mais quand je m’imagine, je me vois vraiment faire des conférences devant des milliers de personnes. En novembre 2022, j’organise mon premier séminaire en physique. Ça me fait flipper, c’est mon plus gros challenge mais j’en suis super heureuse !
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Bonne écoute !
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