L’épisode 2 du podcast Révèle-Toi vous livre un fil directeur pour créer votre entreprise, grâce à 6 étapes clés.
Vous trouverez ci-dessous la transcription complète de l’épisode. Bonne lecture !
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Créer son entreprise, c’est faire face à un million de questions et de doutes. Vous êtes nombreux à me dire que vous ne savez pas par où commencer pour lancer votre activité.
On me demande souvent : qu’est ce qui est le plus important ? Qu’est ce qui peut attendre ? Comment je peux planifier et suivre ma progression ?
Certaines personnes peuvent se retrouver effrayées face à l’ampleur du chantier et je comprends totalement. Le problème, c’est que quand vous êtes effrayé, vous finissez par ne rien faire du tout.
Pourtant, avec un peu de méthode et une bonne organisation, vous pouvez vous lancer de façon sereine en quelques semaines.
Dans cet épisode, j’avais envie de vous détailler les six étapes clés pour lancer votre micro-entreprise. Je vous présente un cheminement simple et logique qui vous permettra de construire votre projet sur des bases solides.
Trois précisions avant de commencer. Il n’y a tout d’abord pas d’ordre chronologique universel, même si, selon moi, il y a certaines choses qui sont à prioriser. Je vous dirai au cours de l’épisode pourquoi telle étape vient après une autre ou avant une autre. Mais je sais qu’il y a différentes façons de voir les choses.
Peut être que vous vous êtes renseigné déjà sur Google. Et puis vous avez lu plein d’articles de blog qui vous disent plein de choses différentes. Je vous délivre aujourd’hui ma vision des choses pour que vous puissiez avancer sereinement.
Parfois, les étapes se mélangent, se superposent. Ce ne sont pas des étapes du style, des petites tâches à cocher au fur et à mesure de la journée dans votre to do list, non. Ces étapes là sont pas forcément successives.
Effectivement, il y a un ordre logique, mais il y a des étapes qui vont se retrouver tout au long de la maturation de votre projet de création d’entreprise. Je pense par exemple à réfléchir à son positionnement. Ça se construit sur le moyen terme. Évidemment, ce n’est pas quelque chose que vous faites en deux heures. Et puis ensuite, vous archivez votre carte Trello et vous passez à autre chose. Non, ce n’est pas le cas. L’objectif avec ce podcast, c’est de donner une vision d’ensemble, une trame, un fil conducteur.
Je n’entre pas dans les détails de chaque étape parce que je pense que chaque étape pourrait avoir son propre podcast. Vraiment, l’objectif de ce podcast, c’est permettre de vous donner vraiment un fil directeur pour que vous puissiez avancer, que vous puissiez progresser et que vous ne vous sentiez pas complètement perdue face à l’ampleur de votre projet.
Il y a 6 étapes dans ce podcast, que je diviserais en deux. Les trois premières étapes peuvent correspondre à l’idée.
L’idée, ça va être ici de valider votre envie d’entreprendre et d’affiner votre idée d’entreprise.
Les 3 dernières étapes sur les 6, c’est l’action. Là, on va rechercher comment mettre en place cette idée d’entreprise. On passe vraiment de l’idée au concret.
On va commencer par les trois premières étapes, qui correspondent à l’idée.
C’est important d’attendre le bon moment pour entreprendre. Mais il ne faut pas l’attendre trop.
Vous allez vous apercevoir qu’il y aura jamais de moment idéal.
Il faut juste commencer à entreprendre dans une période de votre vie où vous avez une certaine stabilité au niveau des émotions, au niveau de ton moral, au niveau familial, au niveau amical, sentimental, etc.
Il faut quand même être dans un bon état d’esprit pour entreprendre.
À l’occasion de cette première étape, vous allez vérifier plusieurs choses.
Typiquement, je vais vous le dire cash. Si vous entreprenez pour l’argent et simplement pour l’argent, vous faites vraiment fausse route. L’entrepreneuriat n’est pas un moyen facile de gagner de l’argent.
Effectivement, vous pouvez gagner plus d’argent que si vous étiez salarié. Et encore, cela dépend des fois ! Ça ne va pas être une fin en soi du tout. Parce que vous verrez, vous allez vous rendre compte que ce n’est pas la voie facile.
Vous allez aussi vérifier si l’entrepreneuriat est adapté à votre profil, à votre caractère ou encore à vos aspirations.
Effectivement, je suis persuadée que l’entrepreneuriat quand même répond à certaines qualités, même s’il n’y a pas de profil type non plus.
L’entrepreneuriat est un mode d’exercice professionnel assez particulier et je pense qu’il faut avoir le caractère qui va avec.
Cette étape va pas forcément être agréable.
Je pense que vous allez avoir envie de passer à autre chose et vous dire “Mais à quoi ça sert vraiment” ?
Pourtant, c’est fondamental. Ça sert à rien de formaliser tout un projet de création d’entreprise si, au final, ce n’est pas le bon moment pour le faire.
Cette étape impose de vous sonder en profondeur, sans mentir à vous-même. C’est vraiment un travail d’introspection que vous devez faire.
Vous pouvez vous poser à cette occasion plusieurs questions, tant sur le plan personnel que professionnel. Je vais énumérer quelques exemples de questions. Évidemment, ce ne sont pas les seules questions que vous pouvez vous poser. Vous pouvez déjà vous demander :
Ai-je bien compris ce qu’implique d’être à son compte ? Je vous conseille d’aller lire pas mal de témoignages sur Internet d’entrepreneurs, lisez et écoutez des podcasts, regardez des vidéos. Ça peut pas mal vous aider pour vous poser ces questions là.
Ai-je les économies suffisantes pour tenir quelques mois avec des revenus possiblement plus faibles ?
Parce que oui, dans la plupart des cas, vous allez faire un chiffre d’affaires relativement bas pendant vos premiers mois d’activité, et c’est normal.
Mais par contre, il faut le savoir, il ne faut pas se lancer dans un projet de création d’entreprise en étant ultra stressé par l’argent, en se disant : voilà, j’ai de quoi tenir un mois.
Il faut vraiment que vous soyez sereine par rapport à ça et que vous ayez quelques économies de côté. Que vous ayez, par exemple, même s’il n’y a pas de chiffres universel, les 5-6 mois pour “survivre” dans votre épargne.
Pourquoi est-ce que je veux créer mon entreprise ? On en parlait tout à l’heure. Il faut entreprendre pour de bonnes raisons.
Ça peut être la liberté.
Ça peut être la flexibilité. Le fait, par exemple, de pouvoir choisir ses missions, de pouvoir choisir les clients avec lesquels on veut travailler.
Ça peut être le fait de passer plus de temps avec sa famille, de voyager. Il y a plein de raisons.
C’est important de faire le point pour s’assurer que vous n’entreprenez pas pour les mauvaises raisons et surtout que vous puissiez garder une petite motivation en tête quand vous vous découragerez. Parce que ça va arriver, vous aurez des moments de doute, des moments plus compliqués. C’est important de pouvoir se raccrocher à tous ces objectifs de vie-là.
Vous pouvez également vous demander : quels sont mes atouts et mes faiblesses ?
Quelle est ma situation familiale et patrimoniale actuelle ? etc.
C’est vraiment toutes les questions qui vont être en lien avec la création d’entreprise. Comment ça peut impacter ? Est ce que je suis suffisamment soutenue par ma famille ? Il y a plein, plein, plein de questions que vous pouvez vous poser.
Le tout, c’est de faire un bilan personnel et professionnel qui soit sincère. Tout simplement.
Il faut que vous soyez sincère et que vous preniez le temps de vous poser pour répondre à ces questions là.
C’est à cette étape là que vous allez formaliser votre idée d’entreprise… parce que je sais que vous devez en avoir une.
En général, on se dit pas du jour au lendemain : “Bon, ben, je vais créer mon entreprise, je ne sais pas du tout quoi, mais je vais la créer”.
Vous allez formaliser votre idée d’entreprise et vous allez également vérifier sa faisabilité.
Si vous voulez créer un business en ligne, un business de service, être freelance, vous n’avez pas forcément besoin d’un business plan costaud avec étude de marché, etc.
Vous savez, c’est le genre de choses dont vous avez besoin pour créer ou créer une société. Là, si vous devenez auto entrepreneur, avec business de services, business en ligne, c’est pas forcément obligatoire de bien bien formaliser tout ça. Mais par contre, c’est super important d’avoir une idée d’entreprise précise.
Il va falloir que vous réfléchissiez à plusieurs choses. Votre cible, donc, à qui vous vous adressez ? Quel va être votre client idéal? Que fait-il dans la vie? Etc. À qui vous voulez vous adresser ?
Les services que vous pouvez proposer : quel(s) service(s) proposer ? Qu’est ce que vous aimez faire ? Dans quoi vous avez des compétences? Dans quoi vous avez une expertise et de l’expérience? Qu’est ce que vous voulez proposer ? Attention, il ne faut pas s’éparpiller. Je trouve ça très important de prendre le temps de bien réfléchir à ce que vous voulez proposer.
Et surtout ne pas vouloir être trop généraliste ou vouloir tout proposer, car votre positionnement sera pas bon. Il sera beaucoup trop large. Au final, personne identifiera à votre entreprise.
Vous pouvez également réfléchir au prix. C’est un peu prématuré à cette étape là parce que ça dépend déjà du statut juridique choisi, parce que les charges ne vont pas se calculer de la même façon. Et ça doit être répercuté sur le prix parce que l’objectif, c’est quand même d’être rentable. C’est un peu prématuré, mais vous pouvez quand même y réfléchir. Vous pouvez réfléchir à un TJM ou au prix d’un package.
Tous ces éléments là de votre positionnement, vous allez les affiner au fur et à mesure. Là, c’est vraiment d’avoir une idée relativement précise.
Au final, vous devez pouvoir dire en une phrase qui vous voulez aider et ce que vous voulez proposer. Par exemple : j’aimerais être rédactrice web pour les entreprises de cosmétiques, ou j’aimerais être social media manager spécialisé en environnement.
Pour vous aider, vous pouvez poser toutes vos questions sur papier. Pourquoi pas faire une mind map où vous notez toutes vos idées ? Vous essayez de les relier avec vos désirs, avec ce qui se fait (mini étude de marché), avec vos désirs, aspirations, avec ce que fait la concurrence, etc. Ça peut vous aider à organiser vos idées.
N’hésitez pas à faire plusieurs tableaux, à faire des listes avec des bullet points, etc. Tout ce qui peut aider.
Ça dépend vraiment de vos habitudes. Comment est ce que vous réfléchissez ? Est ce que vous êtes plus à l’aise avec l’écrit, ou est-ce que vous voulez faire ça sur votre ordinateur ? Etc.
Vous pouvez faire une mini étude de marché en allant voir ce qui se fait déjà.
Avant de me lancer, j’ai passé pas mal de temps à regarder les profils de freelance sur LinkedIn, sur leur site, et directement sur les plateformes free lance. Même si, petit aparté, les plateformes free-lance, ce n’est pas une référence en freelance : ça tire les prix vers le bas.
Ça doit être un tout. Vous pouvez regarder sur LinkedIn, sur Internet et un peu si vous voulez, sur les sites de free-lance pour voir ce qu’on propose.
Donc, pas de panique. Votre positionnement pourrait être affiné dans les premiers mois de son activité. C’est vraiment pour savoir où vous voulez aller. Qu’est ce que vous voulez proposer? À qui ? Mais ensuite, vous verrez, dans les premières semaines, vous pourrez faire tout un travail sur votre clientèle idéale, par exemple en interviewant vos clients idéaux pour réussir à faire un portrait robot et proposer une offre cohérente par rapport aux besoins de votre cible.
Mais ça, vraiment, ça viendra après. Là, l’essentiel, c’est d’avoir une idée générale.
J’insiste sur les “bonnes” personnes.
Il y a deux catégories de personnes auxquelles vous adresser.
Vous pouvez soit vous adresser à des organismes. Je pense par exemple aux chambres de commerce et d’industrie qui organisent souvent des journées ou des semaines de formation. Je pense également à Pôle emploi, qui peut être amené à vous conseiller.
Ou bien vous pouvez vous adresser aux professionnels eux-mêmes, aux entrepreneurs. Et ça, c’est vraiment l’option que je préfère. Parce que qui d’autre peut mieux vous renseigner que les personnes qui font actuellement ce que vous voulez faire, vous, dans les prochains mois?
Les organismes, ça peut être une bonne solution. J’entends cependant des avis assez mitigés sur les formations proposées par ces organismes là.
Certaines personnes sont très contentes de l’accompagnement dont elles ont pu bénéficier, d’autres, beaucoup moins. C’est à vous de vous faire votre idée. Vous pouvez vous déplacer, aller voir ce qui se fait. Quelles formations sont proposées, etc. En principe, c’est gratuit.
Pour ce qui est des professionnels eux-mêmes, vous pouvez les contacter directement sur leur site ou sur leurs réseaux sociaux, par exemple en les contactant sur LinkedIn.
Vous pouvez leur demander de parler de leur activité en leur posant certaines questions. C’est vraiment une option cool pour avoir des bons retours. En général, les gens sont contents de parler de leur métier et de leur activité, de pouvoir aider les entrepreneurs débutants.
En tout cas, c’est ce que j’ai fait avant de créer mon entreprise. J’ai envoyé quelques messages à des personnes qui exerçaient l’activité que je voulais exercer moi même. Et ça a été vraiment bénéfique. Ça a été rassurant. J’ai appris plein de choses.
Je vous conseille vraiment de faire ça. Vous pouvez également participer à des réunions, des forums d’entrepreneurs, des conférences ou des after work organisés par des coworking.
Et là, vous pourrez également échanger avec les entrepreneurs qui sont déjà en activité.
Je fais une petite parenthèse : attention aux avis bienveillants, entre guillemets, de l’entourage. C’est super important pour la création d’entreprise. L’entourage doit soutenir, l’entourage doit nous faire confiance, croire en nous. S’il y a des personnes comme ça dans ton entourage, c’est du pain béni.
Par contre, les meilleurs conseils viendront des entrepreneurs eux mêmes, des chefs d’entreprise, des professionnels, des freelance.
Vous allez voir que quand vous allez annoncer à votre entourage que vous voulez créer votre entreprise, tout le monde va vouloir mettre son petit grain de sel, avec des conseils par-ci par-là. C’est important de prendre conseil auprès d’entrepreneurs, auprès de personnes qui sont déjà passées par là.
C’est important pour pas se laisser décourager, pour ne pas se laisser induire en erreur, etc. C’est vraiment vital de bien choisir ses sources d’information.
J’en ai fini avec les trois premières étapes qui correspondent à l’idée. Vous avez validé votre envie d’entreprendre, vous avez également un peu peaufiné votre idée d’entreprise et vous avez pris des renseignements auprès des bonnes personnes.
Là, vous avez le socle. On passe maintenant à l’action. On sait ce qu’on veut faire. Il faut maintenant regarder comment le faire. C’est là que vient l’étape 4. Et là, on va vraiment rentrer dans le vif du sujet. Je sens que ça va vous plaire !
Un bon statut juridique, c’est un statut qui est adapté à l’activité envisagée.
Qu’est ce que ça veut dire ?
C’est un statut qui a été choisi en fonction de la nature de l’activité, en fonction de vos objectifs, de votre projet, de vos envies sur le long terme, des besoins financiers de votre entreprise, etc.
C’est important de bien choisir son statut juridique après que vous ayez choisi quoi faire. Ça parait logique, mais parfois, certaines personnes vont vouloir mettre la charrue avant les bœufs. Tout le monde leur a dit d’être entre auto-entrepreneur, donc c’est ce qu’elles vont faire.
Ce n’est pas bien de faire ça.
Pourquoi ne pas choisir son statut juridique après toutes les étapes ?
Là, je parle surtout des personnes qui sont tellement enthousiastes qu’elles vont commencer à communiquer sur les réseaux sociaux, faire un site Internet, réfléchir aux mentions légales, etc.
C’est comme si vous achetiez toute la déco de votre maison, tous les meubles, les peintures etc, avant même d’acheter la maison !
Il faut que vous voyez votre entreprise (au sens juridique du terme) comme un véhicule qui va vous permettre d’entreprendre, de monter un projet, etc. C’est vraiment le socle, donc il faut vraiment résoudre cette question là avant de vous imaginer à développer votre compte Instagram, etc. C’est important.
Il y a deux façons de créer son entreprise en France : l’entreprise individuelle et la société.
Je vais être assez rapide sur cette partie là. Comme je l’ai dit tout à l’heure, surtout pour ce sujet là, ça pourrait faire un podcast en entier, voire même plusieurs podcasts. Je vais vraiment être très rapide, aller à l’essentiel.
La différence entre l’entreprise individuelle et la société se situe sur un plan juridique.
L’entreprise individuelle, ce n’est pas une personne morale à part entière, c’est à dire qu’elle ne se détache pas de votre personne. Elle est intimement reliée à votre personne. Votre entreprise individuelle ne jouit pas de droits propres. Elle ne dispose pas d’un capital qui lui est propre, etc.
Votre entreprise = vous, au contraire, de la société.
La société, c’est une personne à part entière, il y a d’un côté vous, et de l’autre votre société. La société a un capital, un patrimoine, un nom à elle.
Elle peut agir en justice toute seule même si, bien sûr, elle sera représentée par son représentant légal. Mais elle peut agir en justice toute seule, elle peut contracter (passer des contrats), etc. C’est vraiment une personne à part entière.
En général, quand on commence à entreprendre, on choisit l’entreprise individuelle. Dans l’entreprise individuelle, vous trouverez deux variantes : l’entrepreneur individuel classique, la micro-entreprise et l’EIRL.
La micro-entreprise et l’EIRL ne sont pas des statuts juridiques à part entière.
L’EIRL, c’est une entreprise individuelle dans laquelle votre patrimoine personnel est protégé.
La micro-entreprise, quant à elle, est une entreprise individuelle, toujours, avec un régime fiscal et social simplifié : la micro-entreprise. C’est ce qu’on appelle également le régime auto entrepreneur. L’auto entreprise ou la micro-entreprise, c’est exactement la même chose. Il n’y a pas de différence.
Tout le monde parle de la micro-entreprise dans l’entrepreneuriat.
Pourquoi ? Parce que c’est un régime ultra simple, avec peu de charges, avec peu d’obligations comptables et déclaratives. Il y a 7 avantages principaux à la micro-entreprise.
Je fais un petit aparté : la micro-entreprise n’est pas adaptée à tous les projets. Elle présente plein d’inconvénients.
Le premier des inconvénients, c’est le fait de ne pas pouvoir déduire ses charges au réel. Par exemple, si vous prenez un freelance pour vous aider dans votre activité, vous ne pourrez pas déduire de votre chiffre d’affaires la somme que vous lui avez versé.
Ça limite donc un peu les perspectives de développement. C’est vraiment adapté au début d’activité.
Vous ne pouvez pas vous associer non plus. Vous avez des plafonds de chiffre d’affaires. C’est assez limité. Il faut vraiment se poser la question : est-ce qu’on ne commence pas directement en entreprise individuelle classique ou en société ?
Pour en savoir plus, vous pouvez passer le test : “La micro-entreprise est-elle faite pour vous ?”
Vous pourrez faire le test. C’est un test interactif. Il y a une dizaine de questions et à la fin, vous saurez si la micro-entreprise paraît adaptée ou non à votre projet.
Le choix du statut juridique, parfois, on s’en fait souvent toute une montagne.
Il faut surtout bien comprendre quelles sont les différences entre les différents statuts juridiques proposés par le Droit. Parce que c’est vrai qu’il y en a beaucoup. Mais une fois qu’on a compris ça, c’est assez clair. On peut aller de l’avant.
Certaines aides dépendent du statut juridique choisi, je pense par exemple à l’ACRE. L’ACRE, pour les entreprises classiques et les sociétés, n’est pas la même que l’ACRE pour les auto-entrepreneurs. Il y a des petites différences dans les modalités d’application, même si un peu moins depuis 2020.
Il faut également avoir un projet d’entreprise clair pour savoir de quelle aide on a besoin. Forcément, c’est en formalisant son projet qu’on va se rendre compte de nos besoins. Exemple : j’ai besoin d’arrêter mon travail pour un certain temps. J’ai besoin d’un prêt, etc. C’est vraiment une étape qui vient après le choix du statut juridique et après avoir peaufiné son idée d’entreprise.
Il y a différents types d’aides proposées par le droit français.
Ça peut constituer un soutien moral, un soutien financier ou un soutien logistique.
Il faut savoir que vous pouvez très bien cumuler chômage et entrepreneuriat. Et d’ailleurs, c’est une option que choisissent la majorité des salariés qui ont des droits au chômage.
Il y a deux modalités pour profiter du chômage quand vous êtes auto-entrepreneur : vous pouvez bénéficier soit de l’ARE, soit de l’ARCE.
Ce sont sont deux dispositifs différents. Cela vaut le coup que vous vous renseignez et que vous vous demandez quelles modalités vous allez choisir si vous allez droit au chômage.
Vous allez également des exonérations de charges sociales avec l’ACRE.
Vous avez aussi le congé création reprise d’entreprise qui vous permet de stopper votre activité, soit totalement, soit partiellement pendant un certain temps, histoire de pouvoir monter sereinement votre projet d’entreprise.
Vous avez enfin d’autres aides comme le Cape, le Nacre, etc.
Il existe donc tout un panel d’aides à la création d’entreprise.
Attention, les appellations se ressemblent ! Ça peut être un véritable enfer quand on ne connait pas bien: ARE, ARCE, ACRE, NACRE… Ils ne nous facilitent pas la vie ! Mais il faut prendre le temps de se renseigner parce que ça peut vraiment changer du tout au tout ton projet de création d’entreprise.
C’est super important, à mon sens, de poser des deadline et des objectifs pour votre projet.
C’est ça qui va vous permettre d’avancer.
Si vous n’avez pas d’objectifs clairs, définis, assortis à des deadline, vous n’avancez pas, ou moins bien. C’est très important de savoir où aller et c’est la meilleure façon d’éviter la procrastination.
Attention cependant, toutes les personnes ne réagissent pas bien à la pression des objectifs de deadline, etc. Même quand on se les impose soi-même. C’est vous qui vous vous connaissez le mieux, c’est vous qui voyez comment faire, mais posez au moins quelques petits objectifs pour avancer sereinement, pour savoir où aller.
Par exemple, vous pouvez vous demander quand est-ce que vous souhaitez poser votre démission, quand est-ce que vous vous lancez définitivement à temps complet dans l’entrepreneuriat. Combien de temps pour trouver votre premier client, pour votre activité, etc.
Pour vous aider à poser des objectifs, vous pouvez essayer la méthode SMART. La méthode SMART a vocation à poser des objectifs spécifiques, mesurables, ambitieux et atteignables, réalistes et temporels.
C’est une méthode que j’utilise pour poser mes propres objectifs. Ça vous permet de poser des objectifs qui peuvent vous apportent quelque chose, qui peuvent vous motiver sans vous décourager, et vous guider. Ils peuvent vous permettre d’avancer plus vite.
Vous pouvez également vous fixer des objectifs financiers. Ça impose que vous soyez à peu près au clair sur vos tarifs. Je dis “à peu près” parce que c’est quelque chose, comme je l’ai dit, qui va s’affiner au fur et à mesure. Une fois que vous êtes à peu près au clair sur vos tarifs, sur votre TJM si vous êtes freelance, et que vous savez évaluer vos charges, vous pouvez vous poser un petit objectif financier.
Combien de chiffre d’affaires vous pouvez réaliser au bout de 3 mois, au bout de 6 mois ? Etc. Attention ne pas mettre la barre trop haut.
Les premiers mois d’activité sont souvent très plats, plus plats qu’on ne le pense. Ce n’est pas grave mais il ne faut pas surestimer le chiffre d’affaires à réaliser. C’est quelque chose qui prend du temps. Il faut y aller étape par étape. Il ne faut pas se laisser engloutir par ses objectifs.
Ce que j’aime bien faire, c’est poser des objectifs sur le moyen et le long terme. Comme ça, j’ai une vision d’ensemble sur ce que je veux faire pour mon entreprise.
Par exemple, vous pouvez fixer un objectif à un an, mais un an, c’est énorme. Donc, il faut absolument que vous puissiez le diviser en sous-objectifs et en sous-sous objectifs.
Par exemple, vous vous fixez un objectif global à 1 an qui est par exemple, de vivre de votre activité avec 2 000 euros de chiffre d’affaires mensuel. Pour y arriver, il faut que vous vous fixez un objectif tous les 3 mois, par exemple : au bout de 3 mois, j’ai un ou deux clients réguliers.
Vous avez donc votre objectif, vos sous-objectifs tous les 3 mois et ensuite vous pouvez faire un plan d’action sur 12 semaines avec des sous-sous objectifs, des tâches, des missions qui vous permettront d’arriver à vos sous-objectifs et à votre objectif final. C’est très important de se fixer des objectifs à long terme et moyen terme.
C’est super important, mais il faut aussi savoir les diviser parce que sinon, ça devient irréalisable, c’est décourageant, etc.
C’est ainsi que se termine ma liste des six étapes pour créer sereinement et solidement votre entreprise.
Comme je vous l’ai dit au tout début, je n’ai pas tout détaillé. Il y a énormément de choses à dire. Je pourrais y passer plein temps, par exemple sur les aides à la création d’entreprise, sur les avantages de la micro-entreprise, etc.
Mais ça me donne des idées pour les prochains podcasts !
L’objectif, c’était vraiment de vous donner un panorama, de vous donner vraiment un fil conducteur pour ne pas que vous soyez perdue et que vous puissiez avancer petit à petit.
N’hésitez pas à poser tout ça par écrit, à prendre des notes. À voir comment ça pourrait rentrer dans votre calendrier.
Par exemple, vous vous dites : cette semaine je vais vraiment faire le point sur ma situation personnelle et professionnelle. Le mois prochain, je vais commencer à vraiment réfléchir, à peaufiner mon entreprise, tout en allant interviewer quelques entrepreneurs.
Attention à ne pas se comparer aux autres. Attention à ne pas lire trop de success stories sur la création d’entreprise.
C’est vraiment un parcours qui est propre, un parcours personnel. Chacun son rythme. Ce n’est pas grave si vous mettez plus de temps que prévu.
Il vaut mieux passer du temps à bien peaufiner, à bien être sûr de votre projet, au lieu de lancer trop vite, de vous dégoûter, de partir dans la mauvaise direction.
Vraiment, prenez le temps de vous poser les bonnes questions. Ne vous flagellez pas si vous mettez plus de temps que prévu. C’est pas grave, chacun son rythme. Le tout, c’est de suivre un rythme cohérent, d’être organisé, de suivre sa progression au fur et à mesure de pouvoir se dire : qu’est ce que j’ai fait dans les dernières semaines ? Qu’est ce qu’il me reste à faire ? Où j’en suis aujourd’hui?
Je pense que c’est ça le plus important.
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