Début 2020, en lançant on premier produit digital, j’ai sauté à pieds joints dans un univers que je ne connaissais pas : le métier de la formation.

J’ai longtemps vu les produits digitaux d’un point de vue purement business : revenus passifs, liberté, scalabilité… Mais j’ai aussi découvert un métier aussi passionnant et stimulant… Que challengeant !

Accompagner des humains, leur transmettre des connaissances et leur faire obtenir des résultats, qu’on se le dise : ça ne s’improvise pas. Même si j’ai toujours aimé transmettre, j’ai dû apprendre sur le tas ce que le métier de formateur impliquait VRAIMENT. Et, après 2 ans et demi consacrés à la formation d’entrepreneurs, il est temps de vous livrer un bilan honnête : former et transmettre, ça implique quoi au juste ?

Créer un programme en ligne (côté contenu et technique) est la partie immergée de l’iceberg

En général, quand on débute dans la formation en ligne, on a tendance à être focus sur la technique : comment on crée des produits digitaux – les visuels, les diapos, les vidéos…- et comment on les héberge ?

On la voit sous l’angle business avec les revenus passifs, et on oublie que c’est un “vrai” métier…

Pourtant, pour amener vos clients vers la réussite, vous avez besoin d’un écosystème complet optimisé pour éviter les décrochages et favoriser la réussite du premier contact avec le prospect à la sortie de formation.

Les missions d’un formateur en ligne :

• Faire de la veille
• Mettre à jour les anciens contenus, trier, remplacer
• Mettre à jour la plateforme de formation et s’assurer de son fonctionnement
• Recueillir et analyser les besoins (ex: éplucher les questionnaires de satisfaction)
• Optimiser le parcours client
• Accueillir les nouveaux clients
• Vendre et organiser des opérations marketing (ex : lancement)
• Assurer le suivi des élèves
• Gérer l’administratif
• Gérer les relations avec les partenaires et prestataires
• Améliorer les process
• Animer la communauté…

Former une personne, ce n’est pas juste lui donner accès à des infos et des conseils

… C’est l’accompagner pendant son apprentissage, de A à Z (onboarding, offboarding, etc.)

Vendre des produits digitaux, ce n’est pas seulement vendre des informations (= infopreneuriat), il faut réussir à faire des choix pédagogiques pour amener vos clients d’un point A à un point B, vers la réussite.

Good news : ça s’apprend vite pour peu qu’on s’y intéresse ! Pas besoin d’être ex-prof ou d’avoir un Master en ingénierie pédagogique. 😉

Les questions à se poser (qui dépendent vraiment de la formation en question) :

• En combien d’étapes (et donc de modules je découpe ma formation) ? Quel est le chemin le plus court, simple et efficace pour aller du point A au point B ? Qu’est-ce qu’il n’a PAS besoin de savoir, au contraire ?
• Quelle est la durée de ma formation ? Sur 3, 4, 6 mois ?
• Comment je présente les informations ?
• Comment je préviens le décrochage ? Comment je fais en sorte que l’élève se forme chaque semaine et applique les résultats ?
• Comment je fais en sorte de rassurer l’élève et de lui apporter tout ce dont il a besoin ?
• Comment je favorise le passage à l’action, sans trop le submerger non plus d’étapes et de choses à implémenter ?
• Comment est-ce que je lui fais gagner du temps (ex : modèles de documents), et pour quelles problématiques est-ce vraiment utile ? (pas besoin de fiches pour toutes les leçons par exemple)
• Quels supports et quels exos ? Dans quelle progression ? Quel degré de travail personnel ?
• Quelles modalités d’évaluation, et dans quel but ? Travail personnel, quizs, mini-exams, travaux pratiques…?
• Qu’est-ce que je prévois en plus des modules de formation, pour lui apporter des infos complémentaires et/ou lui faire obtenir des résultats ? (ex: un groupe FB) Etc…

Surtout pour le domaine de la formation en ligne : l’élève est tout seul devant son ordi donc il faut redoubler d’efforts pour bien faire les choses !

On ne peut faire un bon produit que sur le long terme ET avec les feedbacks de ses clients

Il est impossible de prévoir directement TOUT ! Vous devez vous lancer et demander du feedback pour vous améliorer.

Avec le temps, on va se rendre compte :

• Que certains sujets posent davantage problème à nos élèves que prévu
• Que certains sujets au contraire : sont inutiles, et/ou dévient l’élève de sa trajectoire (c’est-à-dire qu’il n’a pas besoin de savoir ça pour avancer)

On affine donc petit à petit la promesse de son programme, le déroulé, l’expérience…

La clé du succès c’est d’adopter une vision long terme, plutôt que de prendre des décisions sous l’effet de l’opportunité court terme.

On ne peut pas satisfaire TOUS les apprenants à la fois, mais la formation doit s’adapter à la méthode de travail de chacun

On ne peut pas satisfaire tout le monde. Quelle que soit la problématique en question, on aura toujours des avis contradictoires.

Notre avis est subjectif en fonction de notre expérience, notre vécu, nos attentes, notre personnalité…

Notre rôle de formateurs est de prendre du recul sur le feedback donné :

• Est-ce que c’est une remarque qui vient fréquemment ? (signe que c’est une problématique partagée)
• Pourquoi la personne dit ça ? Quelles étaient ses attentes et besoins ? Quelle est sa situation actuelle ? Est-ce que c’est parce que ce n’était pas clair de notre côté ?
• Est-ce que ça profiterait vraiment au plus grand nombre d’élèves ?

Tout feedback doit être analysé mais pas forcément appliqué. Il faut réfléchir dans l’intérêt de tous.

La formation doit s’adapter à la méthode de travail : il existe de très nombreux profils d’élèves (ceux qui ont besoin d’être motivés et soutenus, ceux qui font bande à part et qui sont autonomes, ceux qui buchent++…)

Donnez à chacun sa chance de se mettre au travail et de trouver son rythme.

Exemple dans la Micropreneure Academy :

• Pour ceux qui ont besoin d’un soutien individualisé, on a prévu l’Appel Boost, les Consultations, les échanges privés par e-mail…
• Pour ceux qui ont besoin d’appartenir à une communauté : Slack, lives, coworkings…
• Pour ceux qui ont besoin de faire dans leur coin : plateforme de formation accessible H24 et formation disponible immédiatement.

Trop donner, ce n’est pas bien former

Il est beaucoup plus facile de faire dense et indigeste, que de faire concis et efficace. On a tendance à vouloir TROP en dire, mettre trop d’infos, trop de vidéos, trop de supports.

Pourtant, nos clients achètent une solution à leur problème, c’est-à-dire une offre capable de les faire passer d’un point A à un point B… En gagnant du temps !

Demandez vous : “quel est le chemin le plus court, clair, logique que mon client doit emprunter pour aboutir à la transformation finale ?”

Pour inciter au passage à l’action :

• Vidéos courtes avec exemples++ et rien de surplus
• Cahiers d’exercices vraiment utiles, pas juste pour faire joli, avec des questions soigneusement choisies
• Supports : slides téléchargeables, fiches mémo, lexiques… Pour que les résultats soient plus simples et plus “rapides” à atteindre
• Communauté (pour la motivation et la synergie)
• Actions à effectuer après avoir visionné chaque leçon (par ex, sous la vidéo), pour prévenir le “binge watching” qui ne sert à rien
• Contact par e-mail et/ou WhatsApp pour questions ou doutes (à inclure dans le prix de la formation) : un élève encadré aura toujours plus de résultats
• Un planning indicatif pour suivre la formation…

À chacun cependant sa “patte” de formateur : je suis plutôt de la team slides fournies, schémas, leçons denses et multiples exemples, d’autres seront plutôt “freestyle” (pas de support, leçons très courtes…).

Tant que ça fonctionne pour vous et pour votre cible, c’est OK !

A écouter aussi : Comment passer de prestataire de services à formateur en ligne ? Avec Lucy & Elise

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Bonne écoute !

Épisodes mentionnés :

• Épisode 64 : Lancer un produit qui marche : 18 mois de travail sur la Micropreneure Academy

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• La Micropreneure Academy

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