26 octobre 2022
J’ai lancé mon premier business il y a 3,5 ans, ça a tout de suite cartonné, je n’ai jamais eu de doutes ni de peurs, et je vis maintenant ma meilleure vie à Bali à brasser des millions.
Ça, c’est la version un POIL tronquée et déformée de mon business. (Je ne brasse toujours pas des millions, mais je suis pas contre l’idée non plus 😂)
On a tous plus ou moins une vision édulcorée de l’entrepreneuriat et du “business idéal” : et le pire, c’est quand on débute. Juste avant qu’on se prenne 15 baffes à la minute alors qu’on n’a rien demandé : l’entrepreneuriat n’a rien de facile, de smooth, de fluide.
J’aimerais mettre les deux pieds dans le plat aujourd’hui et vous parler des côtés moins drôles du business. Ceux dont typiquement, on n’a pas trop envie de parler quand on veut briller sur Insta ou en soirée… Mais ceux qui sont là pour tous les entrepreneurs, sans exception (et pourtant, on se sent telleeeeement seul quand on le vit).
J’ai connu ces dernières années un paquet de périodes de stress intense, et honnêtement c’était pas du joli joli. Difficultés à dormir, relations distendues avec mes proches, pleurs sur mon clavier, soirées devant l’ordi, à me dire que j’allais jeter mon business par la fenêtre…
On voit les réussites, la confiance et le sourire sur Instagram, mais souvenez-vous qu’on ne sait jamais ce qui se passe réellement chez les autres. 😉
Le pire dans tout ça, c’est que le stress était causé par ma propre petite personne : je m’imposais des deadlines de l’enfer, un planning toujours plus chargé et exigeant.
J’ai eu une grosse prise de conscience fin 2021 (j’en parle dans cet épisode de podcast, si vous êtes curieux !), qui m’a fait entièrement revoir ma manière de travailler.
Aujourd’hui, même si ce n’est pas parfait, je suis hyper fière d’être “peace” au quotidien : je travaille beaucoup moins et me sens rarement stressée ou sous l’eau.
On a souvent en tête l’image de l’entrepreneur parfait qui bosse H24 et qui est toujours stressé, mais je crois que cette image détruit un BON nombre d’indépendants.
Être sous l’eau et stressé n’a rien de sexy ni de normal. Qu’on se le dise. On vit dans une drôle de société qui prône le “hustle hard”, mais c’est carrément dangereux (en plus d’être sacrément c*n).
Quel que soit le niveau, le stade d’avancement et les réussites : on continue à douter régulièrement de son business : est-ce que je vais vendre ? Est-ce que mon audience va apprécier cette nouvelle offre ? Est-ce que je suis vraiment à ma place ? Est-ce que ça me plaît ?
On n’aura JAMAIS la certitude que ça va fonctionner, tant pour nous que pour nos clients.
Conseil : ne PAS ignorer ces questions et y songer régulièrement – rien de pire que de se forcer à continuer la même chose alors que ça ne nous va pas !
On a le droit de changer, et c’est même normal, notre business évolue en même temps que nous.
Soyons honnêtes, je pense qu’aucun entrepreneur n’est motivé 365J par an (sauf ceux qui te vendent du méga rêve au bord de la pistouille avec leurs mojitos).
Ça m’arrive plusieurs fois par an d’avoir des périodes un peu down : des périodes pendant lesquelles je n’ai pas envie de travailler, RIEN ne n’inspire, rien ne me donne envie.
J’ai vécu un grooooos ras de bol cette année dans le monde du business en ligne : on est tous à essayer de créer et vendre la même chose. T’as une super idée, elle est reprise 2 minutes après par tous tes concurrents. Et au bout d’un moment, ça gonfle 🙂
Je participe bien sûr à cet effet de “contenu de masse” (même si ça me fait ch*er) : je suis clairement loin de proposer des trucs toujours méga innovants avec mon propre business mais disons que j’ai souvent l’impression d’évoluer dans un domaine un peu saturé, vu et revu, où chacun tire la couverture à soi.
Je sais aussi qu’il en va de ma responsabilité : c’est moi qui suis responsable, par exemple, des contenus que je consomme, des relations que j’entretiens, et tout ce qui compose mon environnement. Et qui impacte directement ma motivation.
Un truc qui marche bien, c’est de couper un peu du monde-Insta-business, arrêter de créer du contenu pendant quelques semaines, et aller voir ce qui se fait ailleurs, dans des domaines qui n’ont rien à voir : lifestyle, voyage, littérature, peu importe en fait.
Je passe aussi beaucoup de temps hors des écrans, avec un carnet, à gribouiller ce qui se passe dans ma tête.
C’est ce qui s’est passé pour moi en juin/juillet : je me suis laissé le temps, et je reviens maintenant avec des TAS d’envies et d’idées. 😇
Je vais parler au sens large : toutes les remarques – bienveillantes ou non – qu’on peut recevoir de la part de notre audience, de nos clients, de nos partenaires, de nos proches…
Bien sûr que je suis sujette à tout ça (même si on me dit parfois le contraire 😂) comme tous les entrepreneurs : mieux vaut avoir les épaules solides pour faire du business.
Surtout que plus on gagne en visibilité, plus on est exposé à ces problématiques – et c’est pas du gâteau à gérer (surtout quand c’est tout nouveau pour nous).
La vérité (que j’ai mis un PAQUET d’années à intégrer dans ma petite tête), c’est quoiqu’on fasse, on décevra certaines personnes. Pour plusieurs raisons : la première, c’est qu’il est strictement impossible de plaire à tout le monde.
Vous verrez que si vous demandez leur avis aux gens (sur votre offre, sur vos contenus…) vous allez recevoir des avis complètement opposés, contradictoires.
La seconde, c’est que les gens vont systématiquement projeter sur nous leurs peurs, leurs regrets, leurs croyances, bref tout le dawa qu’il y a dans leur cerveau. Les opinions ne sont jamais neutres : elles dépendent toujours du système de pensées de la personne en face.
Notre travail en tant qu’entrepreneur, c’est de proposer des offres top qualité et adaptées à nos clients, en faisant preuve de transparence++ et d’éthique.
Par exemple, c’est NOTRE responsabilité de leur donner les outils nécessaires pour leur permettre de réussir, et c’est NOTRE responsabilité de communiquer clairement sur le cadre de ton offre (quand, comment, quel prix, quelles attentes…) mais vous ne pourrez jamais tout contrôler : certains clients arrivent avec des attentes très particulières (même si vous avez beau leur expliquer en long large travers le cadre de votre offre), d’autres n’auront pas envie de s’investir et attendront que vous fassiez tout le travail à leur place.
Il faut gérer tout ça, en résistant à la tentation de s’auto-flageller et de se taper la tête contre un mur : votre travail ne fera jamais l’unanimité (et ça n’a aucun rapport avec votre valeur en tant qu’humain 🙂).
Honnêtement, tant que vous vous faites plaisir, que vous avez le sentiment de vous donner à fond dans votre travail, et que 99% de vos clients sont heureux de bosser avec vous : vous avez tout gagné !
Inutile de perdre du temps et de l’énergie pour le reste !
Si je vous écris tout ça, c’est parce que je sais que ça fait du bien de se sentir compris, soutenu, moins seul dans ce beau m*rdier qu’est l’entrepreneuriat.
Mais honnêtement, l’entrepreneuriat a changé mon quotidien et ma vie : je suis TELLEMENT reconnaissante pour cette vie pro. C’est la meilleure des aventures 🤍
Et pour ça, je suis prête à accepter ces moments moins drôles, qui finalement me vont évoluer aussi ++, en tant qu’entrepreneure ET en tant qu’humaine.
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