Vous ĂȘtes trĂšs nombreux Ă vouloir lancer ou dĂ©velopper une activitĂ© dans le domaine de lâaccompagnement, que vous soyez coach, thĂ©rapeute, formateur, ou encore consultant.
ProblĂšme : on est rarement formĂ©, rĂ©ellement, Ă accompagner des humains. đ Les formations de coaching par exemple, vous enseignent des outils et mĂ©thodes, mais abordent trĂšs rarement la problĂ©matique de la posture.
Et si je ne sais pas quoi rĂ©pondre en sĂ©ance ? Et si mon client ne fait pas le travail ? Et si je me sens finalement incompĂ©tent pour travailler avec mon client sur ses problĂ©matiques ? Comment faire si je me sens lessivĂ© aprĂšs les sĂ©ances ? âŠ
Laura Besson de Bien dans ta BoĂźte est spĂ©cialiste de ces questions-lĂ , quâelle aborde dans son programme phare âApprendre Ă Ătre Accompagnant(e)â. Elle aide ses clients accompagnants Ă se sentir plus confiants, lĂ©gitimes et sereins dans leur pratique.
On a discutĂ© ensemble du rĂŽle et des missions de lâaccompagnant : câest quoi au juste, accompagner ? Quelles sont les qualitĂ©s indispensables dâun accompagnant ?
On a aussi abordĂ© lâaccompagnement en tant que tel, de lâappel dĂ©couverte au bilan final, ou encore de la gestion de lâactivitĂ©.
Laura vous donne dans cet épisode des TAS de bons conseils pour appréhender plus sereinement et efficacement vos accompagnements, sans vous sentir démunis ni submergés.
Je suis la fondatrice de “Bien dans ta BoĂźte”. J’accompagne les entrepreneurs sur leur thĂ©matique bien-ĂȘtre par le biais d’accompagnements holistiques et par la formation pour les professionnels de la relation d’aide.
AprĂšs le bac, j’ai fait une fac de mĂ©decine. N’ayant pas la mĂȘme vision de la santĂ©, je suis partie en bio. Comme ça manquait de l’aspect “humain”, je suis partie en fac de psycho. C’Ă©tait passionnant mais pas holistique.
J’ai donc créé ma propre boĂźte Ă outils en me formant : psychologie positive, yoga, micro-nutrition, mĂ©decine chinoise… Et je me suis dit qu’il fallait les mettre au profit des entrepreneurs qui n’ont aucun interlocuteur sur ces questions de bien-ĂȘtre.
C’est un programme qui dure 5 mois, avec 9 journĂ©es sur Zoom et des exercices entre les journĂ©es.
L’idĂ©e de ce programme est de travailler sur sa posture d’accompagnant. Je suis partie du constat qu’il y a beaucoup d’accompagnants qui ont plein d’outils, qui sont formĂ©s mais qui ne savent rĂ©agir Ă l’humain.
La recherche dit que les outils reprĂ©sentent 8% de la rĂ©ussite d’un travail d’accompagnement. 80% de la rĂ©ussite du travail se tient dans l’alliance entre le praticien et le bĂ©nĂ©ficiaire et sur cette question de posture.
Un accompagnant c’est un professionnel de la relation d’aide : les coachs, thĂ©rapeutes, les formateurs et les consultants.
En psychologie, il y a beaucoup de courant de pensées. Je vais répondre avec une vision plutÎt humaniste (celle de Carl Rogers). Il y a :
En tant qu’accompagnant, il y a plusieurs erreurs Ă ne pas commettre :
L’appel dĂ©couverte quand on est accompagnant est indispensable. Ăa ne peut pas se scaler, se dĂ©lĂ©guer Ă des closers… Il doit servir Ă Ă©valuer la demande du bĂ©nĂ©ficiaire (est-ce qu’elle est claire, ambivalente, diffuse ou autre ?), de trier ce que vous savez faire et de rĂ©orienter le bĂ©nĂ©ficiaire si besoin.
Cet appel lĂ vous permet de faire le tour de l’Ă©cologie du problĂšme. Vous devez savoir :
Quand vous finissez l’appel dĂ©couverte, vous devez savoir : sa situation, sa situation souhaitĂ©e, ce qu’il a mis en place.
Il faut absolument les rĂ©orienter. Je vous invite Ă avoir un carnet d’adresses.
Si vous n’avez pas les compĂ©tences, il faut absolument les rĂ©orienter. Si le courant ne passe pas, ça va ĂȘtre compliquĂ© de crĂ©er de l’alliance.
On peut expliquer trĂšs simplement Ă son bĂ©nĂ©ficiaire qu’on a pas les compĂ©tences, pas les outils et qu’au vu de la situation, tel confrĂšre / consoeur peut l’accompagner. Vous n’ĂȘtes pas obligĂ© de dire que le courant ne passe pas.
Si votre bénéficiaire est hésitant, donnez lui le contact et relancer dans quelques jours.
Au tout dĂ©but j’avais une trame mais plus maintenant. J’avais notĂ© mes questions clĂ©s Ă ne pas oublier.
Je n’ai pas de mĂ©thode particuliĂšre, elle reprend la structuration d’un entretien.
Dans mes sĂ©ances, je suis la structuration d’un entretien :
A la suite de l’appel dĂ©couverte, je leur envoie une proposition par mail et ils me font un retour. Je ne fais que du personnalisĂ©. GĂ©nĂ©ralement je rajoute une sĂ©ance variable d’ajustement.
Ăa m’arrive d’avoir des bĂ©nĂ©ficiaires qui reviennent une fois par mois pour faire un checkup. Si on a plusieurs problĂ©matiques Ă traiter ce n’est pas choquant par contre, s’il n’y en a qu’une seule, ça comporte quelques risques :
Il faut leur faire mettre en place des passages Ă l’action en sĂ©ance et inter-sĂ©ance. L’action a un effet de gel : Ă partir du moment oĂč il a prit des dĂ©cisions par les actes, il a gelĂ© l’univers des possibilitĂ©s. En faisant ça, il a moins de possibilitĂ©s Ă revenir en arriĂšre et va s’engager.
Le bĂ©nĂ©ficiaire doit aussi pouvoir travailler sur les constructions du monde. Si je veux que mon bĂ©nĂ©ficiaire soit engagĂ©, qu’il fasse son travail inter-sĂ©ance mais que mon bĂ©nĂ©ficiaire a une construction du monde d’insuffisance, il lit tout en se disant qu’il n’est pas Ă la hauteur… Avec les exercices, il pensera ne jamais ĂȘtre Ă la hauteur de rĂ©ussir cet accompagnement donc il ne fera pas le travail.
Ne donnez pas de fortes récompenses dans vos accompagnements. Plus vous allez en donner, plus votre bénéficiaire va perdre en libre-arbitre sur ses décisions.
Non et le bĂ©nĂ©ficiaire ne l’est pas non plus. Vous ĂȘtes en obligation de moyens et non de rĂ©sultats.
Si vous arrivez au terme de l’accompagnement, que vous avez l’impression d’avoir fait tout ce que vous pouvez et votre bĂ©nĂ©ficiaire aussi, demandez-vous “comment ça se fait que le systĂšme se maintienne dans l’Ă©tat actuel alors qu’il dit ne pas vouloir y rester”.
La rĂ©orientation n’est pas un Ă©chec, c’est une preuve d’humilitĂ©. Il y deux situations oĂč il est bon de rediriger le client :
Vous le repérer si votre bénéficiaire est réticent sur vos pratiques, ne vous fait pas confiance etc.
Quand ça arrive, soyez honnĂȘtes et parlez-en avec eux tout en les redirigeant.
C’est important de faire attention Ă son Ă©nergie quand on est accompagnant.
J’ai mis en place un “agenda Ă©nergĂ©tique”. J’ai cĂŽtĂ© chacune de mes consultations selon leur difficultĂ© pour les additionner sur une semaine et voir quel Ă©tait le montant maximum que je pouvais atteindre Ă la fin de la semaine. J’organise maintenant mes rdv en fonction de ça.
Dans ma journĂ©e, si je sais que j’ai telle et telle consultation qui sont compliquĂ©es, je ne vais pas m’en rajouter d’autres.
Ensuite, j’ai tendance Ă ne pas travailler le lundi matin ni le vendredi aprĂšs-midi.
Ce n’est jamais un problĂšme d’organisation. C’est un comportement d’Ă©vitement. Ăa veut dire que juste avant il y a eu une Ă©motion qui a provoquĂ© ce comportement d’Ă©vitement. DerriĂšre une Ă©motion nĂ©gative, il y a un besoin Ă identifier.
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