18 janvier 2023
Vous êtes très nombreux à vouloir lancer ou développer une activité dans le domaine de l’accompagnement, que vous soyez coach, thérapeute, formateur, ou encore consultant.
Problème : on est rarement formé, réellement, à accompagner des humains. 😅 Les formations de coaching par exemple, vous enseignent des outils et méthodes, mais abordent très rarement la problématique de la posture.
Et si je ne sais pas quoi répondre en séance ? Et si mon client ne fait pas le travail ? Et si je me sens finalement incompétent pour travailler avec mon client sur ses problématiques ? Comment faire si je me sens lessivé après les séances ? …
Laura Besson de Bien dans ta Boîte est spécialiste de ces questions-là, qu’elle aborde dans son programme phare “Apprendre à Être Accompagnant(e)”. Elle aide ses clients accompagnants à se sentir plus confiants, légitimes et sereins dans leur pratique.
On a discuté ensemble du rôle et des missions de l’accompagnant : c’est quoi au juste, accompagner ? Quelles sont les qualités indispensables d’un accompagnant ?
On a aussi abordé l’accompagnement en tant que tel, de l’appel découverte au bilan final, ou encore de la gestion de l’activité.
Laura vous donne dans cet épisode des TAS de bons conseils pour appréhender plus sereinement et efficacement vos accompagnements, sans vous sentir démunis ni submergés.
Je suis la fondatrice de “Bien dans ta Boîte”. J’accompagne les entrepreneurs sur leur thématique bien-être par le biais d’accompagnements holistiques et par la formation pour les professionnels de la relation d’aide.
Après le bac, j’ai fait une fac de médecine. N’ayant pas la même vision de la santé, je suis partie en bio. Comme ça manquait de l’aspect “humain”, je suis partie en fac de psycho. C’était passionnant mais pas holistique.
J’ai donc créé ma propre boîte à outils en me formant : psychologie positive, yoga, micro-nutrition, médecine chinoise… Et je me suis dit qu’il fallait les mettre au profit des entrepreneurs qui n’ont aucun interlocuteur sur ces questions de bien-être.
C’est un programme qui dure 5 mois, avec 9 journées sur Zoom et des exercices entre les journées.
L’idée de ce programme est de travailler sur sa posture d’accompagnant. Je suis partie du constat qu’il y a beaucoup d’accompagnants qui ont plein d’outils, qui sont formés mais qui ne savent réagir à l’humain.
La recherche dit que les outils représentent 8% de la réussite d’un travail d’accompagnement. 80% de la réussite du travail se tient dans l’alliance entre le praticien et le bénéficiaire et sur cette question de posture.
Un accompagnant c’est un professionnel de la relation d’aide : les coachs, thérapeutes, les formateurs et les consultants.
En psychologie, il y a beaucoup de courant de pensées. Je vais répondre avec une vision plutôt humaniste (celle de Carl Rogers). Il y a :
En tant qu’accompagnant, il y a plusieurs erreurs à ne pas commettre :
L’appel découverte quand on est accompagnant est indispensable. Ça ne peut pas se scaler, se déléguer à des closers… Il doit servir à évaluer la demande du bénéficiaire (est-ce qu’elle est claire, ambivalente, diffuse ou autre ?), de trier ce que vous savez faire et de réorienter le bénéficiaire si besoin.
Cet appel là vous permet de faire le tour de l’écologie du problème. Vous devez savoir :
Quand vous finissez l’appel découverte, vous devez savoir : sa situation, sa situation souhaitée, ce qu’il a mis en place.
Il faut absolument les réorienter. Je vous invite à avoir un carnet d’adresses.
Si vous n’avez pas les compétences, il faut absolument les réorienter. Si le courant ne passe pas, ça va être compliqué de créer de l’alliance.
On peut expliquer très simplement à son bénéficiaire qu’on a pas les compétences, pas les outils et qu’au vu de la situation, tel confrère / consoeur peut l’accompagner. Vous n’êtes pas obligé de dire que le courant ne passe pas.
Si votre bénéficiaire est hésitant, donnez lui le contact et relancer dans quelques jours.
Au tout début j’avais une trame mais plus maintenant. J’avais noté mes questions clés à ne pas oublier.
Je n’ai pas de méthode particulière, elle reprend la structuration d’un entretien.
Dans mes séances, je suis la structuration d’un entretien :
A la suite de l’appel découverte, je leur envoie une proposition par mail et ils me font un retour. Je ne fais que du personnalisé. Généralement je rajoute une séance variable d’ajustement.
Ça m’arrive d’avoir des bénéficiaires qui reviennent une fois par mois pour faire un checkup. Si on a plusieurs problématiques à traiter ce n’est pas choquant par contre, s’il n’y en a qu’une seule, ça comporte quelques risques :
Il faut leur faire mettre en place des passages à l’action en séance et inter-séance. L’action a un effet de gel : à partir du moment où il a prit des décisions par les actes, il a gelé l’univers des possibilités. En faisant ça, il a moins de possibilités à revenir en arrière et va s’engager.
Le bénéficiaire doit aussi pouvoir travailler sur les constructions du monde. Si je veux que mon bénéficiaire soit engagé, qu’il fasse son travail inter-séance mais que mon bénéficiaire a une construction du monde d’insuffisance, il lit tout en se disant qu’il n’est pas à la hauteur… Avec les exercices, il pensera ne jamais être à la hauteur de réussir cet accompagnement donc il ne fera pas le travail.
Ne donnez pas de fortes récompenses dans vos accompagnements. Plus vous allez en donner, plus votre bénéficiaire va perdre en libre-arbitre sur ses décisions.
Non et le bénéficiaire ne l’est pas non plus. Vous êtes en obligation de moyens et non de résultats.
Si vous arrivez au terme de l’accompagnement, que vous avez l’impression d’avoir fait tout ce que vous pouvez et votre bénéficiaire aussi, demandez-vous “comment ça se fait que le système se maintienne dans l’état actuel alors qu’il dit ne pas vouloir y rester”.
La réorientation n’est pas un échec, c’est une preuve d’humilité. Il y deux situations où il est bon de rediriger le client :
Vous le repérer si votre bénéficiaire est réticent sur vos pratiques, ne vous fait pas confiance etc.
Quand ça arrive, soyez honnêtes et parlez-en avec eux tout en les redirigeant.
C’est important de faire attention à son énergie quand on est accompagnant.
J’ai mis en place un “agenda énergétique”. J’ai côté chacune de mes consultations selon leur difficulté pour les additionner sur une semaine et voir quel était le montant maximum que je pouvais atteindre à la fin de la semaine. J’organise maintenant mes rdv en fonction de ça.
Dans ma journée, si je sais que j’ai telle et telle consultation qui sont compliquées, je ne vais pas m’en rajouter d’autres.
Ensuite, j’ai tendance à ne pas travailler le lundi matin ni le vendredi après-midi.
Ce n’est jamais un problème d’organisation. C’est un comportement d’évitement. Ça veut dire que juste avant il y a eu une émotion qui a provoqué ce comportement d’évitement. Derrière une émotion négative, il y a un besoin à identifier.
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