19 octobre 2022
Un entrepreneuriat plus zen, slow et équilibré, c’est possible ? On a tous en tête l’image de l’entrepreneur surbooké, obnubilé par son activité, et à la recherche du toujours plus : plus de clients, plus de chiffre d’affaires…
Pourtant (et heureusement !) il existe des TAS de manières d’entreprendre… Dont le slowpreneuriat, qui permettrait de retrouver liberté et épanouissement dans son quotidien.
Pour cet épisode, j’ai invité Clémentine Tourres, qui a choisi récemment de s’éloigner de son activité de coach Instagram, au profit d’un accompagnement business plus global autour du slowpreneuriat.
On a parlé ensemble des erreurs classiques des entrepreneurs débutants, de la gestion du temps, de la quête de la liberté, ou encore des éventuels compromis à faire quand on réduit le rythme.
Je me définis comme une “Slow Coach Instagram” pour l’instant. Je suis donc coach Instagram, j’aide les entrepreneurs à créer du contenu, à avoir une stratégie de contenu bien ficelée pour trouver des clients et à côté de ça, j’apporte un côté “slow” c’est à dire que je les aide à optimiser leur temps de création de contenus pour faire moins mais mieux.
Actuellement, je suis en pleine restructuration de business pour me diriger vers le mentoring en slowpreneuriat et être coach business au sens plus large.
Le slowpreneuriat c’est chercher à optimiser son temps pour passer un peu moins de temps à travailler et avoir plus de temps pour sa vie personnelle. On part du principe qu’on va faire moins mais mieux en analysant, simplifiant et automatisant son business.
Le but est de faire les choses à son rythme et plus à celui imposé par la société du “toujours plus”. On vient déconstruire des croyances pour vivre mieux et avoir un business épanouissant.
Je me suis lancée en octobre 2020 dans l’entrepreneuriat dans l’unique but d’avoir plus de temps pour ma vie personnelle. Ça a toujours été mon “pourquoi” : je veux pouvoir être libre d’espace et de temps.
L’équilibre vie pro / vie perso n’est pas toujours évident à trouver mais je savais dès le début que je ne voulais pas être à 40h par semaine en continu.
Avant de me lancer, je n’avais jamais été en CDI ou CDD. Je n’ai jamais eu de salaires classiques, juste des rémunérations de stages, alternance et service civique. Je savais donc que je n’avais pas de grandes prétentions concernant mon chiffre d’affaires et comme j’avais la croyance que “slowpreneuriat” et “très bon chiffre d’affaires” ne marchaient pas ensemble, ça m’allait bien comme ça.
Avec le temps, je me rends compte que ce n’est pas du tout incompatible et j’ai envie d’aller encore plus loin en changeant mon business model.
Bien sûr ! Tout dépend des projets que l’on a, de notre capacité à dire “non”, de notre organisation…
Etant en ce moment en restructuration de business, j’aurai pu faire le choix de réduire mes missions clients pour développer mon side project mais j’ai décidé de cumuler les deux… C’est le rush !
A contrario, j’ai passé tout l’été à 15/20h par semaine ou en vacances. 😉
Tout est une question d’écoute de soi, de ses besoins et de ses objectifs… On peut être à 20/25h toute l’année comme on peut se retrouver parfois à 40h sur une semaine, 15h sur l’autre. Il ne faut pas se culpabiliser !
C’est d’avoir un “pourquoi” très fort. C’est la notion la plus importante à mon sens quand on se lance dans l’entrepreneuriat.
Le pourquoi ne doit pas être tourné vers les autres mais vers soi. Ce n’est pas, par exemple, “j’ai envie d’aider les femmes à s’épanouir”. Ça doit être plus profond que ça et presque égoiste.
Ces derniers temps, en avançant dans le coaching Instagram, j’ai perdu la vision de mon “pourquoi”. J’avais toujours autant envie d’accompagner les entrepreneurs dans leur projet mais je ne trouvais plus de sens à ça. C’est cette prise de conscience qui m’a fait initier le pivot de mon business.
Mon pourquoi aujourd’hui c’est que j’ai envie de changer le regard des gens sur l’entrepreneuriat ou le monde du travail de manière générale parce que j’en ai énormément souffert lorsque j’étais “salariée”. Je le fais quelque part pour réparer ce que j’ai pu vivre dans des expériences professionnelles qui se sont mal passées.
Posez-vous la question régulièrement : “pourquoi je fais tout ça ?”.
Souvent quand on se lance, on est face à une peur du manque “j’ai peur de ne pas avoir assez de clients, pas assez de chiffre d’affaires”.
Elle peut être paralysante et être la cause de mauvaises actions : baisser ses tarifs en pensant attirer plus de monde, prendre beaucoup de clients pour ne pas être en manque, finir essoufflé à la fin du mois et ne pas avoir kiffé.
Ça peut donc être un frein au slowpreneuriat… C’est pour ça que je préconise de faire un audit complet de son business avant de le modifier.
Au delà de l’audit business qui a mon sens est un indispensable pour connaître le fonctionnement de son business et faire une introspection… Il y a trois points sur lesquels on peut agir et qui constituent les piliers de mon offre :
On peut aussi déléguer une partie de son business.
Je track mon temps depuis le mois de mai. C’est d’ailleurs ce qui m’a confirmé que j’étais bien sur le modèle 20/25h par semaine en “deep work”.
C’est à mon sens indispensable pour savoir où je passe mon temps et ainsi l’optimiser. Ça me permet aussi d’être beaucoup plus focus sur mes tâches.
Première chose… pas de réveil le matin ! C’est mon petit kiff à moi, j’aime bien l’idée d’être à l’écoute de mon corps.
Quand je me lève, je tarde pas trop à travailler pour me mettre sur mes missions clients. C’est ma priorité chaque jour pour être sûre de faire de la qualité et satisfaire mes clients. J’y passe généralement 2-3h.
Ensuite l’après-midi, c’est au gré de ma vie personnelle et des sorties proposées par mes amis. 😉 Etant une personne extravertie, c’est ce qui régénère mon énergie…
Ensuite le soir, tout dépend là aussi de ma vie personnelle, de ce qui est prévu et de si je suis sortie l’aprem… J’ai la créativité en feu de 21h à 00h donc il m’arrive souvent de travailler à ces heures là.
Aucune journée ne se ressemble et c’est ce que j’aime. Mon planning est prêt le vendredi pour la semaine suivante avec des blocs de temps mais je fais en sorte que tout soit modulable au jour le jour (sauf impératifs comme les coachings que j’organise en fin de matinée / début de journée).
Je prévois aussi une demie journée le vendredi pour un “CEO day” : je fais du tri, le point sur le temps passé sur chaque missions, sur mes ressentis, sur ce que je dois améliorer / amplifier / arrêter… et pareil en début de mois ! J’ai des process bien rodés.
Tout dépend de son business. Quand on vend son temps c’est plus compliqué de voir loin mais il y a des choses qu’on peut faire 1/ optimiser le temps quand on travaille SUR son business (la création de contenus notamment), 2/ augmenter ses tarifs.
Dans tous les cas, c’est possible. Ça demande par contre un travail sur son mindset pour déconstruire ce genre de croyances.
Aujourd’hui, je cherche à scaler mon business pour avoir plus de clients sans y passer plus de temps.
Tout est une question d’envies. Pour ceux qui veulent aller très vite parce qu’ils sont dans le feu de l’action et la motivation du début… Ce serait pas plaisant de ralentir.
Par contre, pour ceux qui ont cette envie de ne pas travailler 40h/semaine c’est possible d’y arriver ! J’en suis l’exemple. Je n’ai jamais eu envie de travailler beaucoup et pourtant j’ai eu des clients dès le premier mois de mon lancement et j’ai pu vivre de mon activité tout aussi rapidement. J’ai développé mon business au rythme dont j’avais envie et j’ai aucun regret !
Tout est une question de priorités.
Non. Encore une fois c’est une question d’envie ! Il y a des personnes qui sont workaholic et qui adorent ça. Le but c’est pas de changer ces personnes là, les faire culpabiliser et leur dire “c’est pas comme ça qu’il faut faire”.
L’idée c’est d’aider les personnes qui ont envie d’allouer leur temps à autre chose que le business.
Si vous souhaitez écouter notre échange sur votre plateforme de podcast préférée, c’est par ici :
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