Les entrepreneurs sont souvent confrontés au dilemme “se nicher versus rester généraliste”. Qu’on se le dise tout de suite : il n’existe pas une stratégie meilleure qu’une autre. Certains réussissent extrêmement bien en proposant de tout, tandis que d’autres ont percé avec une niche très précise.
Élise de “Formation Travel Planner” est l’exemple parfait du business niché. Elle accompagne les futurs travel planners et les travel planners débutants dans le développement de leur entreprise. Tout son business tourne donc depuis maintenant 3 ans autour d’une cible bien précise.
Elle vit aujourd’hui très bien de son activité, car elle a su trouver le fit parfait entre ses compétences et un besoin présent sur le marché. J’ai eu envie de discuter avec elle de cette stratégie de positionnement, et notamment :
Pourquoi avoir décidé de nicher son business ? Comment valider en amont le potentiel d’une niche ? Est-ce qu’il y a des inconvénients au fait d’être trop niché ? Comment on perçoit la concurrence, quand on est (presque) tout seul sur son marché ?
Cette discussion entre copines entrepreneures devrait vous donner un tas d’idées pour développer votre propre entreprise…
J’ai toujours évolué dans le voyage. J’ai passé un BTS tourisme pour être agent de voyage puis j’ai travaillé en office de tourisme, en hôtellerie et dans des grands groupes de voyages.
J’en ai eu un peu marre de travailler dans des grands groupes, ça ne me correspondait plus tout à fait. Je ne voulais plus vendre sur des brochures… ça manquait de créativité.
J’ai créé mon entreprise 6 mois avant le covid… (quelle bonne idée 🥲). J’ai réfléchi à comment je pouvais continuer mon métier et je me suis lancée en tant que Travel Planner.
Un mois après le lancement, j’avais des clients. A ce moment là, je discutais avec beaucoup de Travel Planner parce que c’est un métier récent et peu connu. Pendant la pandémie, beaucoup m’ont dit vouloir se lancer dans le métier ou prendre en expertise au travers d’une formation.
Ça fait donc maintenant deux ans que je suis formatrice pour les Travel Planner. Je les accompagne à se lancer dans le voyage tout en apprenant à gérer une entreprise.
J’ai fait une étude de besoin. J’ai interviewé près de 40 personnes, trouvées sur Instagram, pour comprendre leurs besoins.
Certains étaient déjà lancés mais avaient des doutes ou des difficultés, d’autres partaient de zéro et voulaient apprendre.
Il a fallut que je reparte de zéro. J’estimais que j’avais des connaissances, que le vocabulaire que j’utilisais était compris de tous mais c’était faux… Je ne pouvais pas attendre des gens d’avoir le même niveau d’expertise que moi, avec mes 15 ans d’expérience.
Je suis partie de questions très simples : qu’est-ce que vous imaginez du métier de Travel Planner ? Qu’est-ce qui vous fait peur ? Qu’est-ce que vous avez comme compétences ?
J’ai mené ces interviews de plusieurs manières différentes : vidéos, envoi des questions… A la fin des entretiens, je faisais un débrief en sur-lignant les problématiques qui revenaient souvent. J’ai ensuite passé beaucoup de temps sur l’analyse des réponses.
Bref, ne basez pas votre business sur 4 messages Instagram ou 2 commentaires… Il faut pouvoir creuser !
On est très reconnaissable. Mon audience, mes partenaires, mes clients me voient comme “la personne du voyage”. C’est aussi dû au fait que je suis la seule à proposer une formation pour les Travel Planner.
Le fait d’être niché peut être un inconvénient, notamment parce qu’il n’y a pas 3 milliards de personnes intéressés par nos services. Ça demande aussi de bien fidéliser ses clients.
Ce qui n’est pas non plus évident c’est d’être tout seul sur le marché… On n’a pas de point de comparaison et on s’expose à la copie.
Je n’ai pas spécialement cette envie et ce besoin. Le voyage me passionne et les destinations, manière de voyager etc évolue beaucoup. Je n’ai pas la sensation de m’ennuyer.
Ça fait deux ans et je ne me suis pas lassée. Je vois plein de profils différents et j’ai plusieurs offres différentes.
Je n’aurai jamais lancé de formation dans le business au sens large… Le voyage me rassure : c’est un domaine que je maîtrise et qui me passionne.
Mon principal canal d’acquisition, c’est mon site internet. Jusqu’à début 2021, c’était surtout Instagram mais j’ai préféré capitaliser sur mon site internet et les articles de blog (que j’ai délégué).
J’ai aussi une stratégie Pinterest et une chaîne YouTube.
Ensuite les recommandations, le bouche-à-oreilles fonctionne bien.
Déjà il est indispensable de connaître ses clients. Ce n’est juste échanger des messages sur Instagram. Prenez le temps de discuter avec votre audience, de comprendre leurs besoins pour réfléchir à comment y répondre.
Transmettre, former c’est un vrai métier. Savoir généraliser ses connaissances, motiver ses apprenants à passer à l’action, les suivre, invertir dans du matériel… ça prend du temps et ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. On n’est pas tous pédagogues.
N’hésitez pas à investir si vous sentez que vous avez besoin de vous former. C’est indispensable pour progresser.
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