J’ai coutume d’expliquer sur le blog les différents aspects du régime de l’auto-entrepreneur : impôts, facturation, déclarations… Mais que signifie vraiment être auto-entrepreneur ?
Ce petit guide à destination des futurs entrepreneurs et freelances devrait lever quelques-unes de vos interrogations.
Pour comprendre ce que cela veut dire d’être auto-entrepreneur, revenons sur les différents statuts juridiques possibles pour créer une entreprise.
L’auto-entrepreneur n’est pas un statut juridique à part entière.
Il existe en France deux façons d’entreprendre : soit en entreprise individuelle, soit en société.
La différence entre les deux ? La société a une existence propre. Elle a son propre patrimoine, et ses propres droits (tels que celui d’agir en justice).
Au contraire, une entreprise individuelle est juridiquement entièrement rattachée à la personne de l’entrepreneur. L’entreprise individuelle, c’est vous-même. Ce n’est pas une entité détachée de votre personne.
L’auto-entrepreneur n’est qu’une déclinaison de l’entreprise individuelle.
Nb : Depuis peu, les EURL avec un associé unique personne physique peuvent opter pour le régime auto-entrepreneur. Mais restons dans la simplicité !
Pour en savoir plus, je vous détaille sur le blog les différents statuts juridiques possibles pour entreprendre en France.
Vous vous demandez sans doute à ce stade ce qui différencie l’auto-entrepreneur de l’entreprise individuelle classique.
La réponse est simple : l’auto-entrepreneur bénéficie d’un régime fiscal et social simplifié. L’on parle alors de micro-BIC ou micro-BNC pour l’impôt, et de micro-social pour les charges sociales.
En outre, les obligations comptables et déclaratives de l’auto-entrepreneur sont considérablement allégées, simplifiées.
Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon article sur les impôts de l’auto-entrepreneur.
[A lire aussi : Que doit-on payer quand on est auto-entrepreneur ?]
Du fait de ces spécificités, le régime de l’auto-entrepreneur est soumis à une limite de chiffre d’affaires :
Avant le 1er janvier 2018, les seuils étaient deux fois moins élevés.
Vous avez peut-être déjà rencontré les termes micro-entrepreneur et micro-entreprise, parfois même dans des articles traitant du régime auto-entrepreneur.
La réponse va être très simple : être auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur, c’est la même chose !
Au 1er janvier 2016, la dénomination micro-entrepreneur a remplacé celle de l’auto-entrepreneur. Cela dit, beaucoup de sites Internet, de professionnels, d’organismes… utilisent encore l’ancien nom. C’est pour cela que vous le voyez un peu partout !
Près de la moitié des créations d’entreprise en France le sont par le régime de la micro-entreprise. Ce régime permet de tester sereinement l’exercice d’une activité économique indépendante. Il est surtout vu comme un tremplin vers d’autres statuts juridiques.
Il existe de très nombreux avantages à être auto-entrepreneur lorsque l’on débute une activité économique indépendante :
Vous pouvez comprendre à présent le succès d’un tel régime !
Vous trouverez sur le blog un article complet sur les inconvénients de la micro-entreprise. Car oui, il y en a ! Et pas des moindres. Le plus préjudiciable d’entre eux : ne pas pouvoir déduire vos charges.
Être auto-entrepreneur ne vous permet en outre pas de vous associer. Vous pouvez également souffrir d’un manque de crédibilité vis-à-vis de vos partenaires commerciaux et financiers. Enfin, il est possible que vous vous retrouviez rapidement contraint par les limites de chiffre d’affaires.
J’espère que cet article vous aura aidé à y voir plus clair sur le régime de l’auto-entrepreneur.
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