L’argent, l’argent, l’argent, c’est peut-être bien l’inquiétude numéro 1 des entrepreneurs débutants. Et c’est normal. A fortiori quand on est habitué à un salaire régulier… On se demande donc si on va pouvoir vivre rapidement de son activité d’entrepreneur.

Quand j’ai débuté, j’étais incapable de me projeter et de savoir si j’allais pouvoir vivre de mon activité, et combien de temps ça prendrait. 

Au fil des mois, je me suis rendue compte de certaines choses. J’ai parfois perdu beaucoup de temps. J’ai aussi constaté combien certaines actions étaient efficaces.

Mettons-nous à l’aise tout de suite : cet article ne va pas vous apprendre comment gagner 2 000 euros en 2 heures. Désolée, je cherche également la recette moi-même, ça m’arrangerait bien ! 😉

Cet article va cependant vous donner quelques astuces pour pouvoir vous dégager une rémunération suffisante au bout de quelques mois d’activité. Rien d’extraordinaire, rien de secret, pas de recette magique. Mais cela a le mérite d’être des conseils concrets et efficaces…. Qui vous permettront de construire de façon solide votre entreprise. C’est parti !

Vivre rapidement de son activité, ça veut dire quoi ?

Commençons par le terme « rapidement », certes un peu racoleur (mais au moins, c’est parlant !). Rapidement à l’échelle entrepreneuriale, ce n’est pas quelques jours. Je dirais quelques mois, sans durée précise ni universelle. Est-ce que par exemple, au bout de 3 mois, on peut vivre de son activité ? 

Mais aussi… qu’est-ce qu’on entend par “vivre de son activité” ? C’est vivre, selon moi, sans avoir besoin de toucher d’autres aides, et vivre sans avoir à angoisser toutes les nuits : ça c’est le minimum.

Mais ensuite, le confort financier, c’est quelque chose de très subjectif. Une personne A pourra vous dire qu’elle vit bien de son activité, tandis qu’une personne B pourra vous dire qu’elle galère à joindre les deux bouts… Alors qu’elles gagnent la même somme. 

Finalement, “vivre de son activité” c’est pouvoir se verser une rémunération décente, payer ses frais professionnels tout en se faisant plaisir (c’est pas juste de la survie).

Sur cette question des finances, je vous conseille l’épisode 4 : Comment gérer ses finances en micro-entreprise ? et l’épisode 9 : Combien gagne-t-on réellement en freelance ?.

Dans cet article, je vais vous donner quelques conseils pour vous dégager sous quelques mois une rémunération équivalente à celle d’un salarié par exemple. C’est un objectif tout à fait réalisable.

De mon côté, j’ai rapidement vécu de mon activité. Je n’ai pas envie de donner de stats ni de chiffres car le but ce n’est pas de se comparer. Mais j’ai envie de vous dire aujourd’hui, en toute bienveillance : oui, c’est possible ❤️ Mais il va falloir éviter quelques pièges et obstacles.

Le but aujourd’hui : gagner du temps dans le développement de votre activité, en évitant le maximum de pièges possible.

4 éléments qui jouent sur la rapidité des résultats en business

1/ Le business model choisi

C’est la manière dont vous allez gagner de l’argent : e-commerce ? Produits numériques ? Prestations classiques ? Affiliation ?

Plus le business model sera rapide et peu coûteux à mettre en place, plus les résultats seront rapides. Par exemple, demain, si vous le souhaitez, vous pouvez proposer vos services de rédaction web ou de community management. Il vous suffira de créer votre profil sur Malt !

À l’inverse, il y a des business model qui nécessitent un investissement important en temps et en argent. Je pense par exemple à la création de produits physiques, et même numériques. Autre exemple : le e-commerce (il faut acheter le stock).

2/ Les contraintes

Soyons réalistes : vous avez un emploi salarié à côté ? Une vie de famille ? Des ressources limitées (en temps, en argent) ?

Tout ça joue sur la rapidité des résultats :

• moins de temps pour développer son entreprise,
• et/ou pas d’argent pour faire des investissements qui permettraient d’aller plus vite (comme l’Academy).

3/ L’anticipation

Je conseille toujours de préparer son projet avant de se lancer, si cela est possible. Cela permet 1/ d’avancer sans se stresser, 2/ de gagner en sérénité, 3/ de profiter de la stabilité du salariat pour épargner et tester des choses.

Petite info : pas besoin de se déclarer auprès de l’URSSAF pour créer un site, communiquer ou commencer à proposer des mini presta’ occasionnelles.

4/ Les actions menées

Est-ce que vous allez passer du temps à vous former ? À créer du contenu ? Ou à “taper dans le tas” en prospectant en direct ? Toutes les stratégies se valent.

Mais plus vous vous placerez dans une posture de vente (prospecter, proposer des appels…), plus vous aurez des résultats rapidement.

Le marketing de contenu, par exemple, est génial (je n’utilise que ça). Mais il prend souvent plusieurs mois à donner des résultats.

Pour mon premier business (rédaction web), j’ai prospecté par e-mail pendant plusieurs semaines. Je n’avais pas le chômage, donc il fallait que je me bouge. Ça n’a rien de glamour ni d’agréable, mais j’ai trouvé mon premier contrat à 1 000 euros en 10 jours top chrono !

Conseil n°1 pour vivre rapidement de son activité : faire simple !

Partez d’un business model simple. Une gamme de produits réduite. Une ou deux prestations freelance.

Ne vous aventurez pas dans des business en ligne compliqués, qui se monétisent d’une façon « originale », et ne cédez pas à la tentation de proposer une gamme de produits ou de services énormes.

Déjà, ça risque de brouiller votre message auprès de votre clientèle ou de votre audience. Ensuite, vous vous dispersez. Vous n’arrivez pas à commercialiser le produit parce que vous débutez tout juste et que tout vous semble trop compliqué. 

Privilégiez des services ou produits que vous pouvez lancer rapidement, dans lesquels vos compétences actuelles sont rapidement mobilisables, qui vous demandent pas un coût de production ou de création trop important.

Par exemple, oui les business en ligne font rêver, les revenus « passifs » (LOL, ça n’a rien de passif) ça fait rêver, mais cela prend du temps. Construire une audience, recueillir sa confiance, créer du contenu pertinent… Pourquoi ne pas commencer par du coaching ? Ce genre de prestation est possible au tout début d’une activité, même si vous n’avez pas une grosse audience.

Évitez également de vous lancer dans plusieurs projets en même temps, c’est une erreur. Une chose à la fois, même si c’est frustrant (je sais de quoi je parle !).

À lire également : 5 conseils concrets pour lancer votre business cette année

Conseil n°2 : concentrez-vous sur l’essentiel… pas sur des détails

L’essentiel : connaître sur le bout des doigts sa clientèle, son audience cible, son persona, puis construire une offre qui répond de façon pertinente à un besoin précis de sa cible.

La priorité n’est pas d’avoir un site internet magnifique, une séquence email parfaite, des cartes de visite qui brillent…

Conseil n°3 : préparez votre lancement à l’avance

Si vous le souhaitez et que vous sentez que vous seriez plus sereine de cette façon, n’hésitez pas à préparer le maximum de choses pendant la fin de votre contrat de travail.

D’une part “ça vous avance” pour quand vous n’aurez plus de coussin de sécurité, d’autre part ça vous permet d’éviter de paniquer et de vous paralyser.

Conseil n°4 : adoptez une vision à moyen ou long terme

C’est angoissant de ne pas savoir où aller. Le risque : faire du sur-place. Se fixer des objectifs sur 3, 6 ou 12 mois est une bonne idée. C’est quelque chose que je fais régulièrement et qui m’aide beaucoup. 

Évidemment, c’est très compliqué de savoir où on sera dans 12 mois surtout quand on débute (et même après !). Mais avoir ne serait-ce qu’un fil conducteur peut changer beaucoup de choses. Cela permet de savoir où aller, et surtout se motiver. Quand on avance et qu’on ne sait pas pourquoi on avance, ça donne un coup au moral quand on a des difficultés !

À lire également : Comment j’organise ma vie d’entrepreneure ? Les coulisses

Conseil n°5 : faites-vous accompagner

S’il y a bien un investissement que je privilégierais, c’est celui-ci ! L’accompagnement peut prendre différentes formes : formation en ligne, membership (comme la Micropreneure Academy), coaching individuel, coaching de groupe, mentoring…

Les avantages : gagner un temps fou en bénéficiant d’infos concrètes et/ou de l’expérience de la personne qui vous accompagne. Je me suis fait accompagner côté business et ça m’a fait faire un bon en avant !

Et puis tout simplement : investir et être épaulé, ça permet de se mettre un coup de pied aux fesses et d’ENFIN faire les choses !

Conseil n°6 : investissez intelligemment

La question à se poser quand vous souhaitez acquérir un outil, du matériel, une formation… Est-ce que cet investissement peut me faire gagner du temps et/ou de l’argent ? C’est là toute la différence entre dépense et investissement. Une dépense vous appauvrit, et puis c’est fini. Au contraire, un investissement vous appauvrit sur le moment MAIS vous retrouvez ensuite votre investissement, et il peut même être multiplié.

Évitez les dépenses inutiles, par exemple une formation Facebook Ads si vous n’en avais jamais fait, que vous vous lancez en freelance et que vous n’avez même pas commencé à proposer du contenu gratuit à votre audience. Les dépenses inutiles ou peu urgentes freinent votre rentabilité. 

Au contraire, dire non à n’importe quel investissement risque de freiner votre progression car vous prendrez beaucoup de temps à essayer de tout comprendre et faire par vous-même. À terme, ce n’est pas tenable !

A lire : Formation entrepreneuriat : comment bien choisir celle qui correspond ?

Conseil n°7 : misez sur le marketing de contenu

Le marketing du contenu (content marketing en anglais) peut vraiment vous permettre de vivre rapidement de votte activité.
L’enjeu du marketing de contenu, c’est : comment vous allez attirer votre client idéal en produisant un contenu de qualité, qui répond à ses problématiques, qui lui parle, et qui l’amène naturellement vers d’autres phases du tunnel de vente, jusqu’à la vente finale.

C’est très puissant. Cela permet de prouver votre expertise, acquérir la confiance de l’audience, être reconnue comme experte/spécialiste…

Par exemple, Danilo Duchesnes propose depuis deux ans du contenu excellent autour des Facebook Ads et à présent du marketing de contenu. Il s’est fait connaître comme cela (ça a été très rapide !). Désormais, quand je pense aux Facebooks Ads, je pense forcément à Danilo.

Conseil n°8 : ne comptez pas sur les aides

Quand vous calculez vos objectifs financiers, vos tarifs, votre rentabilité, ne prenez pas en compte les aides.

Ne tenez pas compte du chômage pour évaluer si vous pouvez vivre de votre activité. Ne tenez pas non plus compte de l’ACRE pour calculer des prix. Raisonnez comme si vous étiez taxée « plein pot », y compris à la TVA. C’est important car lorsque votre imposition va se corser, il faut que vous soyez sûre que votre entreprise va survivre.

Conseil n°9 : ne procrastinez pas sur la phase de vente

Oui, c’est bien de communiquer, de vous faire connaître, etc. Mais il va falloir apprendre à vendre, apprendre à négocier, apprendre à amener votre acheteur vers un achat. Il faut bien, à un moment donné, gagner de l’argent avec son activité ! Et je sais à quel point c’est compliqué. Mais ne vous en faites pas : la vente, ça s’apprend !

Essayez de ne pas procrastiner sur la vente, qu’elle soit directe ou indirecte. Par exemple, pour le marketing de contenu, c’est bien de produire du contenu, maintenant il va falloir amener le lecteur plus loin : séquence email, cadeau à télécharger, lancement d’un produit, etc. 

Allez à la rencontre de vos clients. Vous allez forcément quelque chose à leur offrir. La vente n’est pas « mal ». Au contraire : vous proposez de résoudre les problèmes de votre client idéal !

Conseil n°10 : ne cédez pas à la tentation du prix bas 

Qu’on se le dise : fixer un tarif bas n’est jamais une bonne idée pour trouver des clients.

Il existe plein de raisons de ne pas fixer un prix trop bas : 

• Ça vous décrédibilise.
• Le prospect n’a pas confiance, il se méfie.
• Le prospect ne valorise pas votre travail, il n’est pas respectueux.
• Vous vous tapez des clients chiants (sorry not sorry !).
• Vous vous épuisez au travail car vous n’arrivez pas à être rentable.

Compris ? 🙂

Et, bien sûr, je ne rappellerais jamais assez l’importance du mindset quand on entreprend ! C’est important d’être dans un bon état d’esprit en débutant son activité.

À lire aussi : Pourquoi un bon mindset est déterminant pour votre entreprise

J’espère que ces petits conseils pratiques vous aideront à vivre rapidement de votre activité, exercer une activité qui vous plaît et entamer sereinement votre première année d’entrepreneuriat.

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