28 septembre 2019
La micro-entreprise concentre aujourd’hui près de la moitié des créations d’entreprise en France. Il y a fort à parier que vous avez débuté (ou que vous comptez le faire) votre activité en micro-entreprise.
Et à raison ! Je ne cesse de le rabâcher, mais devenir micro-entrepreneur apparaît dans la plupart des cas comme la solution reine au démarrage d’une activité.
Cependant, comme pour toute question juridico-fiscalo-administrative, certains pièges sont à éviter.
Je reviens aujourd’hui avec vous sur 5 erreurs classiques en micro-entreprise, qui risquent de vous faire perdre du temps et de l’argent pour votre business.
La micro-entreprise est un régime social et fiscal simplifié.
Bien que ce soit la solution de facilité-simplicité à la création de votre entreprise, elle n’est pas adaptée à toutes les situations.
J’ai écrit à ce propos un article sur les inconvénients de la micro-entreprise.
Il vous exposera en détails les désavantages de la micro-entreprise, tels que le fait de ne pas pouvoir déduire vos charges.
En micro-entreprise, vous payez vos cotisations sociales tous les mois ou trimestres.
Je sais qu’il est tentant de vous servir allègrement dès que vous recevez les virements de vos clients, mais anticipez bien les diverses échéances. Sinon, cela risque de faire un sacré trou dans votre caisse le jour J !
Cela est particulièrement vrai si vous êtes en périodicité trimestrielle.
Mon conseil : provisionner le montant de vos cotisations sociales sur un compte bancaire dédié.
Ainsi, dès que je reçois les virements de mes clients, je calcule immédiatement le montant des cotisations sociales que j’aurai à payer. Je le vire dans un compte séparé. Je n’ai donc aucune surprise ni souci de caisse lorsque je dois régler mes charges sociales.
[A lire aussi : Que doit-on payer quand on est auto-entrepreneur ?]
Au cours de la création et de la vie de votre micro-entreprise, vous êtes confronté à des choix juridiques et fiscaux.
Parmi eux : l’option ou non pour le versement libératoire d’impôt sur le revenu.
Si vous faites le mauvais choix, vous risquez de perdre pas mal d’argent. C’est par exemple le cas si vous optez pour le versement libératoire alors que vous n’auriez pas été imposable en restant dans le régime classique.
Prenez le temps de vous renseigner et de faire les calculs nécessaires. C’est pénible, mais c’est indispensable pour la pérennité de votre business.
Attendez d’avoir démarré votre activité pour vous déclarer. Je ne vous dis évidemment pas de travailler sans être déclaré, mais ne vous immatriculez pas si vous n’en êtes qu’au stade du projet entrepreneurial.
La raison ? Vous risquez de laisser courir “pour rien” des avantages fiscaux : l’ACRE (3 ans max, avec une exonération partielle décroissante), exonération de CFE la première année…
[A lire aussi : Le guide de l’ACRE pour les auto-entrepreneurs]
Gérer un business impose rigueur et sérieux.
Par exemple, ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité n’est pas tout le temps obligatoire. Depuis la loi Pacte, cette obligation n’existe que si votre chiffre d’affaires annuel dépasse 10 000 euros sur deux années consécutives.
Cependant, ouvrir un compte bancaire séparé de votre compte perso s’avère vraiment conseillé.
Ne mélangez pas tout… La distinction doit être claire dans vos comptes pour qu’elle le soit dans votre esprit.
[A lire aussi : Tout savoir sur les obligations comptables de l’auto-entrepreneur]
Cette rigueur se retrouve en matière administrative mais également dans le développement de votre business.
Ainsi, dans la même veine, il est important d’établir précisément des process. Que se passe-t-il, par exemple, entre le premier contact avec un prospect et la signature du contrat ? Ce qui est clair dans votre tête ne l’est pas forcément pour votre client.
La micro-entreprise est définitivement une entreprise comme les autres. Vous devez alors faire preuve de professionnalisme et de rigueur à tout instant.
J’espère que cet article vous aura permis d’y voir plus clair au sujet des erreurs en micro-entreprise.
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