Vous envisagez de changer de carrière et devenir votre propre patron pour exercer en tant que community manager freelance ? Vous êtes au bon endroit ! 😉

En tant que community manager indépendant, vous avez la liberté et la flexibilité de choisir quand, où et combien de travail vous faites – et cela peut être extrêmement gratifiant !

C’est le cas de Jessica que l’on reçoit aujourd’hui sur le blog pour aborder tout ce que vous devez savoir sur le métier de community manager freelance, des études aux missions et aux qualités requises pour l’exercer. Alors, c’est parti !

Devenir community manager freelance : le parcours de Jessica

Jessica, est-ce que tu peux te présenter, toi et ton activité de community manager ?

Je m’appelle Jessica, j’ai 26 ans et j’habite à Chambéry, en Savoie.

Je suis Community Manager & Coach Instagram pour les thérapeutes et les praticiennes bien-être.

Je suis une grande passionnée de voyages et… d’entrepreneuriat  !

Quelles études as-tu fait pour devenir community manager freelance ?

Depuis que je suis petite, ma mère m’a toujours dit “je ne sais pas quel métier tu feras, mais je te vois travailler dans le domaine du numérique”. Et en effet, j’ai toujours adoré ce côté “digital”. Je passais des heures sur l’ordinateur : à l’époque je créais des visuels sur Word et commençais à m’intéresser au fonctionnement du référencement naturel sur Google.

Après l’obtention de mon baccalauréat ES, je n’avais pas vraiment d’idée précise de ce que je voulais faire. J’aimais bien les langues, alors je me suis dirigée vers une licence LEA (Langues Étrangères Appliquées). Dans ce cursus et comme son nom l’indique, on étudiait les langues mais on avait aussi des matières appliquées comme le droit, le commerce et… le marketing ! C’est là que j’ai découvert cette discipline qui m’a tout de suite plu.

Après l’obtention de ma licence, j’ai poursuivi mes études en effectuant un master en marketing avec une spécialisation en digital. À la fin de mon master, j’avais pour objectif de trouver un emploi assez généraliste dans le digital afin d’avoir des tâches variées : référencement naturel, communication sur les réseaux sociaux, création de supports marketing… J’ai occupé mon premier et mon deuxième poste en tant que chargée de marketing digital.

Lorsque j’ai décidé de me lancer en tant qu’indépendante, j’ai commencé en tant que Content Manager. Quelques mois plus tard, j’ai encore affiné mon métier pour me spécialiser en tant que Community Manager et spécialiste d’Instagram.

Pour exercer le métier de Community Manager, j’ai bien évidemment suivi des formations… J’ai suivi la formation de Lucie entre autres.

Je suis une grande autodidacte, j’adore faire des recherches pour en apprendre toujours plus ! J’achète également beaucoup de livres sur le monde du digital et de l’entrepreneuriat.

Pourquoi avoir fait le choix de te lancer en freelance ?

On entend souvent deux histoires différentes par rapport au statut d’indépendant :

• D’une part ceux qui ont voulu être indépendants depuis toujours
• D’autre part ceux qui ne pensaient pas être “destinés” à cela au départ, mais qui se sont lancés après une prise de conscience

Je pensais toujours faire partie de la deuxième catégorie, mais finalement, c’est un mélange des deux.

Quand j’étais plus jeune, pendant mes années d’école primaire et collège, ma mère me disait souvent : “Après l’école, tu devras trouver une entreprise dans laquelle travailler”. Mais je comprenais pas vraiment pourquoi je devais absolument “trouver une entreprise.” Je ne comprenais pas ce que cela voulait dire, car je me disais au fond de moi : “Et si je veux devenir chanteuse/actrice (oui, c’était mon rêve quand j’étais petite 😂), ou même photographe, je ne serai pas dans une entreprise, comment je fais pour accéder à ces métiers-là ?”

Finalement, comme beaucoup de personnes, j’ai décroché mon premier emploi dans une entreprise trois mois après la fin de mes études. Mais ça a été une véritable désillusion pour moi… Je ne comprenais pas comme j’allais pouvoir m’épanouir dans une entreprise avec des horaires imposés, un patron toujours derrière moi, une rémunération au SMIC, et surtout dans un secteur d’activité qui ne me convenait pas du tout (je travaillais pour une entreprise de menuiserie d’extérieur). 

Un jour, j’en parle à une amie que j’avais rencontrée pendant mes études. Elle me pose simplement la question : “Si tu n’es pas satisfaite de ce modèle, pourquoi ne te lances-tu pas à ton compte ?”. Je n’avais même pas envisagé cette possibilité. Pour moi, il était nécessaire de passer par le salariat pendant au moins dix ans avant de pouvoir devenir indépendante. 

Mais elle m’a conseillé d’écouter des podcasts d’entrepreneures, dont le podcast Révèle-toi de Maëlane ! Et là, ça a été le déclic. Je me suis tout de suite projetée dans cette voie (je m’y voyais déjà tellement ça regroupait tous mes critères en matière de liberté et d’autonomie!). L’entrepreneuriat offrait tellement d’avantages par rapport au salariat. 

Cependant, pour me lancer à temps plein dans mon activité, je voulais être financièrement sécurisée. J’avais le droit au chômage, mais je voulais également épargner une certaine somme pour être tranquille pendant un certain temps. J’ai donc quitté mon premier emploi pour en trouver un autre, mieux rémunéré. J’ai pu économiser suffisamment pour me lancer à temps plein dans mon activité en janvier 2022.

J’étais dans l’incertitude quant à la réussite de mon projet, mais je voulais le tenter coûte que coûte. Pour moi, cela représentait la liberté : ne plus avoir à demander des congés, être libre de commencer à travailler à 6h du matin ou à 11h, avoir la possibilité de travailler depuis ma chambre, chez mes parents ou dans n’importe quel endroit dans le monde. C’était aussi la liberté de choisir mes projets. 

Désormais, je me lève chaque jour avec une énergie débordante ! Je suis passionnée par mon travail et surtout par l’opportunité d’accompagner les femmes qui m’inspirent au quotidien !

Devenir community manager freelance : les missions et les compétences à adopter

En quoi consiste les missions d’un community manager ?

J’ai une double casquette :

• Celle de Community Manager
• Celle de coach

En tant que Community Manager, mes responsabilités incluent la gestion des comptes Instagram de mes clientes. Cela comprend les tâches suivantes :

• Élaboration d’un calendrier éditorial : planification des idées de contenu pour le mois en fonction des objectifs préétablis, en variant les types de contenu et en réfléchissant à la meilleure façon de mettre en avant une idée.
• Production des publications : création de visuels sur Canva, montage de vidéos pour les reels et rédaction des légendes.
• Programmation des publications : j’essaie de planifier toutes les publications de la semaine le vendredi de la semaine précédente.
• Analyse des statistiques : création d’un rapport statistique à la fin de chaque mois pour analyser ce qui a fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné.
• Engagement communautaire : selon les besoins des clients, je m’occupe de leur routine d’engagement, ce qui implique d’interagir avec d’autres comptes, de répondre aux commentaires et aux messages, ainsi que de créer certaines de leurs stories.

En tant que Coach Instagram : j’ai un programme de 7 séances en visioconférence avec mes clientes au cours desquelles je leur apprends à communiquer sur Instagram afin d’attirer davantage de clients. Ma mission se poursuit au quotidien puisque que je les soutiens également par WhatsApp pour les suivre dans leur évolution, les conseiller et les encourager.

Quelles sont les qualités et compétences indispensables pour devenir community manager freelance ?

Les qualités requises

En ce qui concerne les qualités requises pour le rôle de Community Manager, je pense qu’il faut faire preuve de créativité. Étant constamment impliqué dans la production de contenu, il est important de renouveler ses idées et de rester constamment à jour en effectuant une veille active. De plus, il est essentiel d’avoir un goût pour l’apprentissage de nouveaux domaines, car nous travaillons avec des secteurs variés, ce qui nécessite d’acquérir des connaissances dans différents métiers.

Je dirais aussi l’anticipation et l’organisation. (Histoire de ne pas devoir faire valider un post à un client la veille de la date de publication !)

Personnellement, j’utilise Notion pour m’organiser, avec un espace collaboratif où les clients peuvent facilement valider ou modifier les idées et les publications que j’ajoute.

En ce qui concerne le rôle de coach, il est essentiel d’avoir des compétences pédagogiques, de la patience, ainsi qu’un sens de la relation client. 

Enfin dans les deux domaines, il est primordial d’être à l’écoute des besoins du client et de progresser en respectant ses désirs, ses valeurs et son identité.

Les compétences indispensables

Il est essentiel d’avoir des compétences rédactionnelles solides, (et être formé au copywriting est un véritable atout !). Je dirais qu’il est aussi important de posséder des connaissances sur le fonctionnement des réseaux sociaux. Il ne s’agit pas seulement de comprendre les fonctionnalités de base, mais aussi de savoir ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien en termes de stratégie de contenu.

Être capable d’analyser les données est une compétence précieuse. Cela permet de mesurer l’efficacité de nos actions et d’adapter les prochains contenus pour améliorer les résultats.

Sans oublier également des compétences de base en graphisme ! Cela permet de créer des visuels attrayants et de maintenir une cohérence visuelle sur les plateformes de médias sociaux.

Quels conseils pourrais-tu donner à une personne qui veut aussi se lancer en tant que community manager freelance ?

Ne pas hésiter à se former

1. D’abord sur le métier de Community Manager : 

• En se tenant informé des dernières tendances et évolutions dans le domaine des médias sociaux. Les réseaux sociaux évoluent rapidement, il est donc important de rester à jour sur les nouvelles fonctionnalités, les changements d’algorithmes et les meilleures stratégies. Suivez des blogs spécialisés, lisez des livres et participez à des webinaires pour vous tenir informé.
• En suivant une formation spécialisée dans le métier de Community Manager, de préférence dispensée par quelqu’un qui a de l’expérience dans ce domaine. Bien que les études en communication nous apportent de nombreuses connaissances, rien ne remplace l’expérience pratique d’un ancien Community Manager.

2. Dans un second temps, se former sur d’autres compétences annexes.  Si vous rencontrez des difficultés dans des domaines tels que l’organisation, la vente, la rentabilité, etc… il est essentiel de ne pas rester bloqué à un certain niveau. ​​Personnellement, l’année dernière j’ai pris conscience que je savais attirer des clients (= grâce au marketing), mais je rencontrais des difficultés pour les convertir. J’avais du mal à trouver de nouveaux clients et je me reposais trop sur ma stratégie de contenu sur Instagram. C’est pourquoi j’ai décidé de suivre un coaching en vente qui m’a permis d’apprendre à prospecter de manière efficace sans donner l’impression d’être un vendeur agressif. J’ai appris des techniques pour donner envie de générer des appels découvertes… et ils se sont multipliés !

Pratiquer activement

Tout d’abord en développant votre propre présence sur les réseaux sociaux. Utilisez-les pour tester différentes stratégies, types de contenus et techniques d’engagement. Cela vous permettra de comprendre les mécanismes et les attentes des utilisateurs, tout en développant vos compétences.

Enfin, n’hésitez pas à vous lancer avec des projets clients en proposant des tarifs réduits (au début !). Attention cependant, le but n’est pas de vous brader pendant des mois et des mois mais plutôt de tirer profit de ces expériences. Cela vous permettra de gagner en confiance, de tester vos compétences et surtout de reçevoir vos premiers retours clients. Vous pourrez ensuite mettre en avant ces retours sur vos réseaux sociaux pour renforcer votre crédibilité.

Rappelez-vous que rien n’est figé. Vous êtes libre d’ajuster vos tarifs à tout moment. Pour vous illustrer une situation similaire, je peux vous donner mon exemple personnel. J’ai vendu mon 1er programme de coaching à 90€ volontairement pour le tester. Aujourd’hui, après 5 mois de tests et après avoir travaillé avec 3 clientes, j’ai augmenté le prix de mon coaching à 1500€.

Un grand merci à Jessica pour ses conseils ! Vous pouvez retrouvez son travail sur son compte Instagram.