Avant de créer son entreprise, on a souvent beaucoup d’idées reçues sur l’entrepreneuriat. On anticipe la façon dont notre parcours va se dérouler, mais on est parfois bien surpris !
Je m’adresse ici aux personnes souhaitant entreprendre, et non aux personnes totalement extérieures à l’entrepreneuriat qui auraient parfois des remarques désobligeantes et peu justifiées. Pour cela, je vous renvoie à l’article « Mon entourage ne soutient pas mon projet ».
Débuter une activité avec des idées pré-conçues est un danger. Sans le vouloir, cela risque d’influencer nos actions et, partant, le développement de notre activité.
Cet épisode de podcast se nourrit de mes conversations avec des entrepreneurs et freelances débutants. Mais aussi de ma propre expérience et ce sont souvent les mêmes idées qui reviennent.
Les premiers mois difficiles, on en entend souvent parler et des tas d’entrepreneur en ont une peur bleue ! Pourtant, il est possible de gagner autant que lorsqu’on est salarié, même au bout de 3 mois, et de nombreux entrepreneurs gagnent plus que dans le salariat.
Galérer financièrement, qu’on soit entrepreneur ou freelance n’est pas une fatalité. Justement, c’est en étant persuadé que vous allez mal gagner votre vie que, vous entrez dans un cercle vicieux.
Vous pouvez, sans le vouloir, accepter des tarifs bas, des offres peu intéressantes car vous considérez que c’est un passage obligatoire.
Alors que vous pouvez tout à fait dégager une rémunération décente dès le premier mois. Pourquoi pas ?
Bien sûr, fixer ses tarifs en freelance est compliqué mais être débutant n’est pas une raison pour accepter d’être sous payé. Votre taux journalier moyen peut être débutant et moins élevé que des freelances confirmés mais ce n’est pas une raison pour être payé une misère. Vous avez forcément des compétences et une expérience à faire valoir !
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Quand on est solopreneur, toute notre entreprise repose sur nos épaules. Il n’empêche que c’est impossible de développer correctement son business si on travaille H24. On s’enferme dans le travail, on s’épuise, on se décourage…
Il y a aussi un paramètre important à prendre en compte : être occupé est différent d’être efficace. Être occupé n’est pas un objectif et ça ne devrait pas être une bonne chose.
L’objectif est de construire son emploi du temps de façon saine et en ciblant les actions qui vous feront vraiment avancer.
Pour vous aider vous pouvez vous intéresser aux méthodes d’organisation et de productivité comme la loi de Pareto, la matrice Enseihower ou la méthode Pomodoro.
C’est bien aussi de savoir s’arrêter, ça permet de développer de nouvelles (et parfois de meilleures) idées, de profiter des moments off pour consommer du bon contenu.
Si vous avez l’impression que vous êtes obligé de travailler tous les jours car financièrement c’est trop serré, c’est que vous pratiquez des tarifs trop bas.
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Depuis plusieurs années, il y a cette « mode » de devenir entrepreneur.
On pense que l’entrepreneur est libre mais finalement, ce n’est pas si facile que ça de travailler « de partout ». On a tout un tas de contraintes et une pression permanente, plus ou moins bien vécue selon les caractères.
Si vous avez envie d’entreprendre mais que vous n’avez pas d’idée, c’est plutôt mauvais signe. Selon moi, c’est fantasmer une réalité qu’on ne connait pas, bien différente de ce que l’on croit. Pour moi, ça peut difficilement marcher lorsqu’on prend le problème à l’envers.
Au début de sa vie entrepreneuriale, on y va pas à pas, et c’est tout à fait normal. Impossible de taper dans le 1000 dès le départ !
Une des qualités de l’entrepreneur, c’est de toujours se remettre en question, de s’adapter aux événements auxquels il fait face.
La grande majorité des entrepreneurs à succès l’ont eu difficile au début. Finalement, on voit leur succès et on a l’impression que ça a été fait en 6 mois mais en fait il y a des années de travail derrière !
Vous avez une idée ? Alors testez, étudiez les résultats et passez à autre chose !
On s’imagine l’entrepreneur choisissant son cadre de travail, ses horaires…
Il ne faut pas oublier qu’il y a des tas de choses à prendre en compte ! Les rendez-vous clients ou partenaires, la gestion du service client… On dépend forcément de quelqu’un ou de quelque chose !
En tant que freelance, on a des contraintes qui se rapprochent de celles des salariés : résultats à fournir, directives/briefs, parfois un rythme de travail imposé, des déplacements…
Être indépendant ne veut pas dire pouvoir se libérer à tout moment.
Ce sont des préjugés, la « liberté » du freelance est limitée car il a des obligations.
Par exemple, lorsque j’étais à Bali, je devais m’adapter aux partenaires, prospects et clients à l’autre bout du globe car impossible de leur imposer mes horaires ou mon rythme.
Quand on a un métier où on est en rapport avec les autres, que ce soit entrepreneur ou salarié, c’est compliqué d’être 100% libre !
Parmi les idées reçues sur l’entrepreneuriat, on retrouve aussi bon nombre de freelances qui pensent qu’il faut travailler gratuitement au départ pour se faire de l’expérience ou se créer un portfolio.
Personnellement, je suis contre ! Est-ce qu’on demande à un coiffeur ou à un plombier de travailler gratuitement lors de sa première prestation ou parce-qu’il débute tout juste ?
Un prospect qui demande un travail gratuit n’est pas un bon partenaire. Ça ne me viendrait pas à l’idée de faire travailler quelqu’un gratuitement.
Éventuellement, il est possible de mettre en place des tests payants : le client ne paie que s’il est satisfait et qu’il peut exploiter le travail (même si finalement il ne fait pas affaire avec toi).
J’ai longtemps eu la vision un peu complexante des entrepreneurs américains : beau, charismatique, qui a de la discussion, qui apparaît dans les événements et qui fait des vidéos motivation virales sur LinkedIn…
Pourtant, dans un monde de business copiés collés, personne ne se distingue et un manque d’authenticité se fait sentir.
Copier une stratégie, des manières n’est pas la solution pour cartonner en business. Au contraire, ça risquerait de ne pas fonctionner et d’être peu naturel.
Pour créer du lien avec son audience, il faut qu’elle se reconnaisse en nous. Et être soi dans son contenu, c’est la meilleure façon de se sentir à l’aise et de gagner la confiance d’une communauté.
Peut-être qu’en faisant ça on perd des clients ou de l’audience mais l’important c’est qu’on se rapproche encore plus de notre audience idéale, et c’est là l’important !
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