Il y a quelques semaines, je vous ai proposé sur Instagram de me poser toutes les questions de votre choix relatives à l’entrepreneuriat, le business en ligne, le freelancing ou encore mon parcours.
J’ai fait une classe préparatoire Economie & Droit pour préparer l’Ecole Nationale Supérieure. Ensuite, je suis allée en fac de Droit. J’ai un master 2 en Droit des Affaires et Fiscalités, un diplôme de Juriste en conseils d’entreprises et un certificat de spécialisation en Droit Fiscal.
J’ai travaillé en cabinet d’avocat en tant que juriste où on faisait de l’optimisation patrimoniale et de la restructuration d’activités entrepreneuriales.
Je m’apprêtais à passer le concours d’avocat quand j’ai réalisé que ce n’était pas la carrière dont je rêvais.
J’ai créé un premier business dans le freelancing : dans la communication digitale des professionnels du droit et du chiffre. J’étais rédactrice web juridique et Content Manager. J’ai fait ça pendant un an et demi et cet été, j’ai décidé d’arrêter mon activité de freelance pour me consacrer au web entrepreneuriat.
Je fais aujourd’hui de la formation à la création et au développement de micro-entreprises. J’ai lancé mon premier programme payant, la Micropreneure Academy en février 2020. Depuis juillet, je ne vis que de cette activité.
Ce que je vous conseille dans un premier temps c’est d’étudier votre marché, ce qui se fait déjà. Qui est en place ? Qui cartonne ? Qu’est-ce qu’ils vendent ? Comment ils communiquent ?
A lire : Avez vous besoin de rédiger le business plan et l’étude de marché de votre micro-entreprise ?
Ensuite, il vous faut définir votre client idéal. Prenez le temps d’apprendre à le connaître en échangeant avec lui (emails, Instagram, visio) pour pouvoir créer du contenu payant ou gratuit en lien avec ses problématiques.
A lire : 3 étapes clés pour connaître les (véritables) besoins de votre client idéal
Vous pouvez enfin créer une communauté grâce à un contenu régulier et de qualité. Concentrez-vous sur un type de contenu (article de blog, podcast) et un réseau social où vous allez montrer votre personnalité, ce que vous savez faire etc. Le but c’est qu’on vous découvre, qu’on tisse un lien avec vous et qu’on vous fasse confiance.
Lancez-vous ! Testez, analysez les résultats et affinez vos idées !
A lire : Les 4 critères pour trouver une idée de business rentable et durable
Pour mon premier business de freelance, j’ai trouvé mes premiers clients en prospectant par email. L’avantage c’est qu’on peut avoir des résultats très rapides. J’avais déjà des références dues à mes études et ça a bien fonctionné. J’ai prospecté 10 jours et j’ai eu des clients pendant un an.
Pour mon business actuel autour de l’entrepreneuriat, je n’ai démarché personne. Ce n’est qu’avec le marketing de contenu que je trouve des clients : blog, Instagram, podcast. De plus en plus aussi grâce au bouche-à-oreilles.
A lire : Ma stratégie de A à Z pour trouver des clients
Oui c’est possible ! Le cumul entre le salariat et l’entrepreneuriat est possible, notamment avec le statut de micro-entrepreneur.
Vous pouvez cumuler votre chiffre d’affaires avec l’allocation chômage et l’allocation spécifique d’indemnités chômage des intermittents. Il y a quelques petites spécificités parfois donc regardez bien vos contrats.
A lire : Concilier side project et salariat : mes astuces et conseils pour réussir
En ce moment, je travaille à peu près 40h par semaine. Je ne travaille ni le soir ni le week-end.
Quand j’ai commencé, j’étais à plus de 60h par semaine… Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. J’avais besoin de développer mon activité de web-entrepreneuse en parallèle de mon activité de freelance.
Tout dépend cependant des périodes. Avec les lancements, j’ai tendance à produire beaucoup de contenus contrairement aux périodes hors lancement où je capitalise davantage sur l’existant.
Gardez bien en tête qu’être occupé ne veut pas dire “être efficace”. 😬
J’ai commencé en janvier / février grâce au challenge que m’avait donné Julie Kinoko.
J’avais beaucoup d’appréhensions, j’avais peur qu’on me trouve ridicule. En fait, les gens s’en foutent.
Pour être à l’aise, il faut s’entrainer, le faire plusieurs fois par semaine.
J’ai du mal avec cette notion de “prendre le temps”. Pour moi, tout est une question de priorités.
Prendre l’air est ma priorité. J’essaie de me balader 30 minutes par jour ou d’aller voir des amis pour sociabiliser.
Au bout d’un mois, au bout de 2 ans… Il n’y a pas de réponses. Tout dépend de votre efficacité : un bon positionnement, une bonne communication et un peu de chance.
Ne désespérez pas ! Ça peut venir d’un coup en fonction des micro-changements que vous faites. Essayez d’analyser et de ne pas persister sur des choses qui ne fonctionnent pas.
Ensuite “vivre de son activité” c’est subjectif. Tout dépend de la définition que vous donnez à ça : vous avez besoin de 1200€ ou 5000€ ?
Pour créer un membership, vous pouvez le faire sur une plateforme faite pour ça (Podia, Kajabi…) soit vous le faites vous-même.
Par contre stratégiquement, c’est un business model compliqué à pérenniser. Il faut penser à ce que vous allez délivrer, à quelle fréquence et comment fidéliser. Il faut aussi faire du volume.
Pensez à vous et vos objectifs business.
A lire : Pourquoi et comment créer un membership ?
Je réinvestis ou garde en trésorerie la plupart de ce que je gagne. Je me rémunère très peu (par choix).
J’ai des outils professionnels (Converkit, Ausha…) que je paye plusieurs centaines d’euros par mois. Je travaille avec des freelances tous les mois ce qui représente plusieurs centaines d’euros aussi. J’ai d’autres besoins ponctuels en fonction des mois. Pour les formations et coachings, j’investis entre 5000 et 10000€ par an.
J’ai des process pour ce qui est entretien, alimentation et gestion des membres de l’Academy (inscriptions, désinscriptions, impayés…).
J’en ai un aussi pour la création de contenus, notamment pour le podcast : j’ai 22 tâches classées en 5 rubriques de l’idée à la diffusion.
Pour la Micropreneure Academy, j’ai des process pour créer le contenu.
Si vous attendez de créer votre entreprise simplement pour avoir un peu plus d’ACRE ou ne pas payer la CFE, ce sont de mauvaises raisons. Ce n’est pas parce que vous allez bénéficier de l’exonération de la CFE que ça va changer quelque chose.
Il n’y a pas de meilleur moment pour vous lancer mais si vous voulez calculer par rapport à ça, privilégiez le début d’année et / ou les débuts de trimestre.
Je n’ai pas de journée type parce que je n’en veux pas.
J’ai simplement un rituel tous les matins et les débuts d’après-midi pour répondre à mes messages sur Instagram et sur Slack. Ça peut me prendre une demie heure ou une heure et demie.
Ensuite, je m’organise en blocs de temps en fonction de mon énergie.
Mon blog est créé sur Showit.
Dotez-vous d’un logiciel de facturation. Vous avez besoin de ça pour avoir une vue globale de ce qui rentre dans votre entreprise. Je vous recommande aussi d’avoir un compte bancaire dédié à votre activité.
Gardez les copies de tous vos documents et hébergez les sur un Cloud.
Sur la gestion de l’administratif, je vous conseille de créer un process de fin de mois pour gagner en efficacité.
Quand on est auto-entrepreneur, on a un seul nom officiel : votre nom propre. Vous pouvez avoir un nom commercial mais il n’a aucune valeur juridique.
Pour trouver le nom de votre entreprise, faites attention aux noms des autres. Vous ne pouvez pas choisir un nom qui apporte une confusion pour vos clients.
Choisissez un nom en lien avec votre marché mais pas trop étroit au cas où vous vouliez pivoter de business. Le nom ne doit pas être trop long, facilement prononçable et facile à mémoriser.
Attention aux effets de mode, écoutez votre intuition.
Comprenez bien qui est votre cible, ce dont elle a besoin et vous allez proposer du contenu gratuit qui répond à ses problématiques. Ensuite, vous allez proposer des cadeaux gratuits pertinents et spécifiques pour avoir des personnes qualifiées sur votre newsletter.
Pour rappel, le statut juridique c’est ce qui détermine l’ensemble de vos droits et obligations en matière fiscales, sociales etc.
Choisissez votre statut juridique en fonction de votre activité, de vos charges, de vos objectifs de chiffre d’affaires, de votre envie d’avoir un associé ou non, de votre régime fiscale ou sociale etc.
Chaque cas est différent ! Prenez rendez-vous avec un expert comptable pour qu’il vous aide dans votre choix.
Pour le podcast, j’utilise le micro Rode NT USB. Je branche dessus mon casque Beats. J’ai le logiciel GarageBand pour enregistrer et monter mes épisodes de podcasts puis j’utilise Auphonic pour polir le son.
Pour mes vidéos, quand on voit ma tête j’utilise la caméra de mon téléphone ou celui de mon Mac. Quand j’ai besoin d’un micro cravate, j’utilise un micro Rode SmartLav qui se clipse à ma chemise.
Je délègue des tâches qui ne nécessitent pas mon intervention voire des tâches que des personnes peuvent faire mieux que moi. Je travaille notamment avec Lucie qui m’aide sur la création de contenus autour du podcast : articles de blog, épingles Pinterest etc et avec Leïla qui va monter les vidéos de la formation de la Micropreneure Academy.
Vaste question. C’est hyper important de vous poser cette question pour vos objectifs professionnels et personnels afin que vos actions soient alignées à vos envies.
Je ne souhaite pas me développer au point d’avoir des salariés. J’aimerais avoir une équipe de 4/5 freelances dans quelques années pour me concentrer sur ma zone de génie.
J’aimerais aussi être 100% libre de mes horaires de travail et voyager avec un bon équilibre pro / perso.
A lire : Construire un business au service de sa vie : est-ce vraiment possible ?
Je ne suis pas quelqu’un qui a appris la discipline. Je suis de nature très organisée et motivée à travailler. Ça m’aide évidemment dans mon quotidien d’entrepreneur.
Quand on est entrepreneur, on comprend vite que l’on n’avancera pas si on n’y met pas les efforts. On est responsable de nos échecs et de nos réussites.
Ce qui m’aide à être motivée c’est mon ambition. J’ai envie que mon entreprise génère à certain nombre de chiffre d’affaires, d’aider à un certain nombre de personnes et d’avoir une certaine visibilité.
Maintenant que je suis formatrice business, je n’ai pas de limites en terme de clients. Je peux multiplier mon nombre de ventes sans multiplier mon temps de travail.
Je suis aussi alignée avec ce que je fais et passionnée donc je n’ai pas de mal à me mettre à travailler. Par contre, quand je n’aime pas une tâche, je procrastine… mais ça ne m’empêche pas d’aller vers mes objectifs.
Je ne parviens pas à respecter un planning strict. J’ai un rythme variable selon les heures de la journée et j’ai souvent des lubies. Même quand je prévois des choses chaque mois, ça peut partir en live.
Je suis mon flow. Quand je me sens motivée et créative, je travaille et quand ça ne veut pas, je repousse ce que j’avais prévu.
Je sais ce que j’ai à faire chaque semaine et chaque jour mais je prends la liberté de bouger les blocs de temps que j’avais initialement prévu selon mes envies.
Oui. J’ai adoré Bali ! C’est l’alliance parfaite entre le dépaysement et des bonnes conditions de travail. C’est un cadre de vie inspirant et qui détend.
Je n’ai pas forcément envie d’y vivre une partie de l’année. Je préfère faire du digital nomadisme de manière ponctuelle.
A lire : Être freelance à Bali : le bilan après 3 mois
Juridiquement, c’est totalement possible tant que vous avez des liens avec la France. Attention à la loi des autres pays : certains vous demanderont de créer une structure et d’être imposé là-bas en fonction du nombre de mois où vous y restez.
Au niveau de l’organisation, c’est possible tant que vous restez transparents avec vos clients. Essayez de vous adapter au maximum au niveau des horaires, de vos outils etc.
Il ne faut pas faire de suppositions sur le marché, sur le pouvoir d’achat de vos clients… Ça dépend de beaucoup de facteurs !
On est en crise sanitaire économique mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aucune opportunité business. Au pire des cas, ça vous permettra de prendre le temps de travailler les fondations de votre entreprise, votre communication etc.
A part pour les secteurs directement impactés par la crise (restaurants, boîte de nuit etc), ne repoussez pas votre lancement !
Majoritairement, j’ai été soutenue par mes proches et comprise. Pour certains proches, ça a été compliqué d’expliquer ce que je voulais faire sur le web. Faites un effort de pédagogie… ça peut prendre du temps.
Vous n’avez pas besoin d’avoir l’acceptation de vos proches pour vous lancer !
Il ne faut pas se vexer si les gens ne sont pas focalisés sur votre projet. Si vous y regardez de plus près, il y a de fortes chances que vous non plus vous ne sachiez pas comment ça se passe dans le quotidien professionnel de vos proches…
D’une part, en créant du contenu pour mon client idéal mais aussi en montrant ma personnalité, mon univers.
Autres conseils : faites des stories pour engager avec votre communauté et soyez réguliers.
C’est hyper important de faire les choses dans l’ordre. Votre priorité c’est d’aller à la rencontre de votre client idéal et de connaître ses projets, ses envies, ses habitudes, ses problématiques etc.
Proposez de façon régulière un contenu de qualité pour développer votre audience, votre visibilité puis vous allez échanger avec votre client idéal grâce aux messages privés et à des interviews. Vous êtes dans une phase d’observation et d’analyse pour tirer vos conclusions.
Anticipez votre communication concernant vos offres, parlez des compétences que vous avez à offrir. Mettez-vous dans une démarche de vendre.
Vous devez préparer votre contenu gratuit à la vente dès le départ. Habituez votre audience progressivement : parlez des offres que vous avez envie de créer, partagez des questionnaires, montrez les backstages, créez une liste d’attente… ne faites pas de lancement de produit surprise !
Depuis 2020, tous les auto-entrepreneurs dépendent de la sécurité sociale pour les indépendants (SSI) qui remplace le RSI. Elle est rattachée au Régime Général de la Sécurité Sociale.
Concrètement, sur le plan de la santé, vous avez le droit au remboursement de vos soins, quelque soit votre chiffre d’affaires. En fonction de votre chiffre d’affaires, vous avez le droit à des indemnités forfaitaires si vous êtes arrêté (de 5€ à 56€ par jour en 2020 après application d’un délai de carence).
Pour ce qui est de la retraite, vous allez valider des trimestres retraite en fonction de votre chiffre d’affaires.
Vous pouvez avoir des prestations maternité et paternité (allocations de repos maternel, indemnités journalières pour la mère et le père).
Il faut absolument que vous vous dotiez d’une mutuelle ou d’une complémentaire santé. N’hésitez pas à prendre des assurances spécifique si vous avez des problèmes de santé ou si vous avez peur parce que vous n’avez pas beaucoup de trésorerie.
Je note tout dans mon ClickUp au fur et à mesure : idées, projets, tâches, rappels, rdv etc.
Pour le projet de mise à jour de la Micropreneure Academy, je sais que j’ai un focus par semaine grâce à mon retroplanning.
J’ai toutes les tâches récurrentes de mon business qui sont bien identifiées. Je connais leur fréquence et combien de temps ça va me prendre donc c’est plus facile pour moi.
Le dimanche ou le lundi, je regarde mes focus de la semaine et je répartis mes tâches pour chaque jour.
Pour les formations gratuites, il y a OpenClassrooms qui est géniale !
Autre plateforme que j’utilise c’est Udemy. Il y a un grand catalogue et souvent des promos.
Vous pouvez aussi vous former auprès des entrepreneurs que vous suivez.
On n’est jamais tenu de faire appel à un avocat quand on entreprend. C’est une question de besoins : passage en société, dépôt de marque, vérification de contrat etc et de votre personnalité.
Mon grand focus sera sur la refonte de la Micropreneure Academy. Je veux aussi gagner en visibilité. Je ne veux pas développer de nouvelles offres pour le moment.
Je ne recréerai pas de contenu sans avoir défini mon client idéal et vouloir à tout prix avoir un spectre large.
Aujourd’hui, je fais un contenu très ciblé et j’attire des prospects qualifiés.
Pour le reste, il n’y a pas nécessairement quelque chose que j’enlèverai. Je prends vraiment mes expériences et mes essais comme des opportunités, quelqu’en soit les résultats. Elles m’ont toutes fait grandir : je sais ce qui marche et ne marche pas. J’ai pu affiner au fur et à mesure.
Ce que je garderai c’est ma confiance dans le marketing de contenu et dans le fait de développer une liste email dès le départ. Je me focuserai aussi sur une seule offre pour l’améliorer et me faire connaître avec une offre signature.
Absolument pas. Sur un plan juridique, le cumul auto-entrepreneuriat et salariat est autorisé. Faites attention si vous avez des clauses contraires dans le contrat de travail : clause de non-concurrence et d’exclusivité.
L’intérêt de cumuler les deux, c’est que ça vous permet de tester votre idée d’entreprise de façon sereine avec une sécurité financière.
C’est un choix qui vous est propre.
Pour votre activité, vous pouvez avoir : les devis, les factures, les contrats et les conditions générales de vente.
Le devis peut remplacer le contrat et les CGV si il est suffisamment détaillé (sauf cas particuliers).
Les CGV s’appliquent à tous vos clients, ça vous permet de poser le cadre avec vos clients quelqu’ils soient.
Les contrats permettent de sécuriser un contrat long et / ou complexe avec des modalités particulières.
Mon vin préféré c’est le Pessac Leognant. Je mangerai un bon magret ou du fromage avec. 🤓
Un apéro entre potes après le travail avec un plateau de fromage et du bon vin rouge… les petits plaisirs de la vie !
Si vous souhaitez écouter cet article sur votre plateforme de podcast préférée, c’est par ici :
Bonne écoute !
Si le podcast vous plaît, laissez 5* étoiles et un commentaire sur votre plateforme d’écoute. C’est la meilleure façon de soutenir mon travail ! Mille mercis !
Où retrouver mon travail ?
Psssst ! Participez au défi 5 jours pour créer une entreprise qui cartonne : un cours par jour dans votre boîte mail, pour gagner en clarté et trouver des clients.
Laissez un commentaire
Vos petits mots